Les étudiants en architecture formés dans le cadre du système LMD viennent de trouver réponse à leurs soucis de se faire admettre en tant qu'architectes à part entière. Depuis quelques semaines, ils observent des arrêts de cours pour attirer l'attention quant à leur avenir professionnel. Il était question en fait de faire reconnaître «le master en architecture», comme donnant droit à l'accès à la fonction d'architecte, au même titre que le diplôme du système classique, qui est «le diplôme d'architecte». Des réponses se sont succédé par les différents intervenants mais n'avaient pas rassuré totalement les étudiants. D'abord l'Ordre des architectes avait appelé les titulaires du diplôme de master à entamer la démarche pour leurs stages pratiques, conformément à un communiqué rendu public, par le Conseil national de l'Ordre des architectes (CNOA), qui considère que «le diplôme de master en architecture confère au même titre que le diplôme d'architecte, le droit à l'exercice de la profession». Ce communiqué paru en date du 17 novembre 2014 invite les «diplômés de master en architecture, désirant exercer la profession d'architecte à titre privé, à déposer leurs dossiers auprès des Conseils locaux de l'Ordre des architectes territorialement compétents». Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a aussi, à travers des écrits et des déclarations, affirmé que dans le cadre de la réforme LMD, c'est le master en architecture qui confère le droit à devenir architecte. Mais en réalité, c'est la circulaire émanant du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, datée du 26 novembre 2014, qui a totalement rassuré les étudiants sur leur avenir. Elle fait part de la demande exprimée auprès du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville pour préciser que «le stage pour l'inscription au tableau national des architectes est ouvert aux titulaires du diplôme de master en architecture». Par cette note, le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville introduit un projet de modification du décret 98-153 du 13 mai 1998 et notamment en son article 2, dont la nouvelle mouture énoncera que «le stage a pour objet d'assurer au titulaire d'un diplôme d'architecte ou d'un diplôme de master en architecture délivré par les établissements supérieurs ou d'un diplôme reconnu équivalent, l'acquisition d'une expérience pratique dans le domaine de la maîtrise». Les cycles de formation supérieure issus de la réforme étant consacrés par la loi d'orientation de l'enseignement supérieur de 2008, la demande d'amendement dudit décret consiste à mettre à niveau ces diplômes LMD, avec les conditions d'accès aux professions, et dissipera ainsi toute équivoque. Avec ce dispositif mis en place par les acteurs concernés, les étudiants devraient être tranquillisés quant à leur avenir professionnel. Sur un autre registre, les étudiants en sciences infirmières ont exprimé leur inquiétude quant à la reconnaissance de leur diplôme par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Celui-ci vient d'exprimer officiellement sa disponibilité à recruter les diplômés de cette filière en qualité de cadres supérieurs de la santé. Toutes ces dispositions mettent fin aux polémiques suscitées au sujet de l'employabilité des diplômés des universités algériennes.