Le coordonnateur du Pôle des forces du changement, Ali Benflis, a vivement réagi aux dramatiques événements de Touggourt qui se sont soldés par la mort de trois personnes et des dizaines de blessés. Un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion d'évaluation des animateurs de cette structure politique indique que de tels événements s'expliquent «par la mise à l'écart de la citoyenneté et l'absence de représentativité authentique des citoyens sans laquelle aucun canal de dialogue ne peut être établi». «L'absence de prise en charge et de résolution par les autorités publiques des préoccupations sociales et des problèmes de la vie quotidienne des citoyens. C'est aussi la principale cause des multiples et récurrentes protestations des populations à travers plusieurs régions du pays», lit-on dans le communiqué. Pour le coordinateur du Pôle des forces de changement, «le règlement de la crise politique actuelle exige, prioritairement, la prise en considération rapide et urgente de ses différents aspects par la réalisation d'un consensus national rassembleur et inclusif ayant pour objectif la mise en place d'une légitimité véritable dont la révision constitutionnelle, opérée par des institutions légitimes, en constituera le couronnement». Autrement dit, la crise politique que traverse le pays nécessite des solutions consensuelles «découlant, insiste-t-il, d'un dialogue sérieux et constructif mené sereinement et fondées sur des mécanismes clairement définis garantissant au pays une transition démocratique organisée, graduelle et pacifique». Le Pôle du changement réitère sa totale adhésion aux conclusions adoptées lors de la réunion de l'Instance de concertation et de suivi mise en place par l'opposition. Des conclusions marquées par une unification des visions et des positions ainsi que par l'adoption des grandes lignes de son plan de sortie du pays de sa crise politique actuelle. Ali Benflis n'a pas manqué d'exprimer sa «profonde préoccupation» envers la chute continue des prix des hydrocarbures, s'inquiétant davantage du fait que les pouvoirs publics n'ont pris aucune mesure. «Tout ceci est, en vérité, le résultat de l'absence d'une bonne et sérieuse gouvernance économique doublée qui n'est soumise à aucune forme de contrôle, de transparence et de reddition des comptes», conclut-on.