Quelque 217 migrants nigériens regroupés dans un campement à Saket, situé à quelque 15 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, ont réussi à prendre la fuite, lors des dernières quarante-huit heures, avons-nous constaté hier sur les lieux. La lenteur liée à leur transfert vers leur pays d'origine est pour beaucoup dans cette affaire. Deux femmes d'une quarantaine d'années, vraisemblablement malades, ont été abandonnées par la communauté nigérienne lors de cette impressionnante désertion. Ces dernières, dont l'une a perdu son bébé de 2 ans récemment lors d'un accident de la circulation au centre-ville de Béjaïa, ont été prises en charge à l'hôpital Khellil-Amrane de Béjaïa, avons-nous appris des services de sécurité. Le campement dressé il y a quelques semaines par la municipalité de Béjaïa et le Croissant-Rouge algérien, pour venir en aide aux réfugiés, a été totalement vidé de ses occupants africains. Les migrants ont fui le campement durant plusieurs nuits et par petits groupes à bord de taxis, afin de ne pas provoquer de polémique, avons-nous appris des citoyens de la région. Les expatriés nigériens ont décidé de quitter la ville de Béjaïa vers d'autres régions de l'est du pays qui ne disposent pas de ce genre de structures d'accueil spécialisées, avons-nous appris d'une source sécuritaire, à l'exemple de Constantine, de Guelma et de Tébessa. Le centre de Saket, relevant de la commune et de la wilaya de Béjaïa, pour rappel, a été doté d'infrastructures dignement humaines, selon les responsables de la Ligue des droits de l'Homme (LDDHA) qui ont rendu visite aux réfugiés subsahariens en question.