La politique d'insertion dans la vie sociale des ex-détenus a été mise en avant hier par les participants à la rencontre sur le rôle de la société civile dans la réinsertion sociale des prisonniers. La représentante du programme PNUD des Nations unies en Algérie a déclaré que «la politique algérienne dans ce domaine est très avancée par rapport aux pays de la région». Abder Bettache - Alger (Le Soir) La rencontre organisée conjointement par la direction générale de l'administration pénitentiaire et la représentation du programme PNUD (ONU) était une opportunité pour les participants de mettre en évidence le rôle joué par le mouvement associatif d'une manière particulière et la société civile d'une manière générale pour «faciliter l'insertion des ex-détenus dans la vie sociale». A cet effet, le directeur général de l'administration pénitentiaire, M. Mokhtar Felioune, a relevé «les mesures prises par les autorités algériennes à même de réussir l'insertion des ex-détenus». «Des mesures qui entrent, a-t-il ajouté, dans le cadre des réformes de la justice d'une manière générale et des prisons d'une manière particulière». Selon lui, «l'Etat a consacré beaucoup de moyens pour prendre en charge cette catégorie sociale». Pour sa part, la directrice du programme PNUD en Algérie a indiqué que le «gouvernement algérien a consenti des efforts importants pour accompagner l'insertion des ex-détenus à travers des mesures d'accompagnement et en étroite collaboration avec la société civile». Pour elle, «dans l'étape de réinsertion des détenus, le rôle du mouvement associatif est capital. C'est une étape qui permettra à l'intéressé de mener à bien son retour normal au sein de la société. Cette étape doit se préparer tout au long de la détention et nécessite les efforts de toutes les parties prenantes dans une logique de partenariat avec le mouvement associatif intervenant chacun dans son domaine de compétence», a-t-elle expliqué. Pour un grand nombre d'intervenants, dont les représentants des mouvements associatifs, «l'idéal serait que, dès la condamnation d'une femme ou d'un homme, l'on œuvre à construire en commun un projet professionnel individualisé de réinsertion dans la vie sociale et économique, qui soit en adéquation avec les préférences et aptitudes personnelles des femmes mais aussi avec le marché de l'emploi sachant que celui-ci constitue un des piliers de la réhabilitation sociale». Lors de cette rencontre, l'expérience algérienne dans le domaine de la réinsertion des ex-détenus a été saluée.