Cédric Si-Mohamed, le keeper international du CSC, demeure toujours l'un des meilleurs du pays et il l'a encore prouvé en sauvant les meubles lorsque les Sanafir ont eu un sérieux passage à vide avant l'arrivée de Rachid Belhout à la barre technique. Certains pensent qu'il est le numéro 2 derrière l'intouchable M'bolhi, mais encore faut-il qu'on lui donne la chance de le démontrer comme il le fait si bien avec son club. Le Soir d'Algérie : Que pensez-vous du tirage au sort de la CAN qui propose le Ghana, le Sénégal et l'Afrique du Sud aux Verts ? Cédric Si-Mohamed : Ce sont de très bonnes équipes très connues sur le plan continental. Êtes-vous d'accord pour dire que c'est le «groupe de la mort» ? Non, pour moi le groupe de la mort c'est l'autre, celui où se trouvent la Côte d'Ivoire et le Cameroun. Certes, nous avons hérité d'un groupe difficile mais on a toutes les qualités pour sortir indemnes et se qualifier. Même si l'Algérie sera l'équipe à battre ? C'est normal d'avoir ce statut d'équipe à battre parce que l'Algérie est devenue l'une des meilleures sélections d'Afrique et le classement de la Fifa est là pour l'attester. Les autres sélections nous craignent également. Et en cas de qualification, il faudra affronter peut-être la Côte d'Ivoire ou le Cameroun que l'Algérie n'a jamais battu ? Ecoutez, si on veut gagner cette Coupe d'Afrique, il faudra bien battre tous nos adversaires y compris les meilleurs. M'bolhi est le n° 1 incontesté et incontestable, mais pour le poste de n°2 ou n°3, il y a de sérieux prétendants qui se valent tous. Comment vous départager ? Je pense que le sélectionneur a son idée sur ce point mais après, chacun a son opinion. Ensuite, le choix reviendra toujours à l'entraîneur national. Le CSC joue les premiers rôles. L'objectif c'est enfin le titre cette saison ? Personne ne peut dire qu'il va jouer le titre. C'est un peu comme la Coupe d'Afrique. On peut affirmer qu'on veut la gagner et y mettre les ingrédients pour le faire, mais on n'est jamais sûr de la remporter. Pour le titre, c'est kif-kif. Prenons l'exemple du MCA. En début de saison, les dirigeants disaient que le titre était leur objectif avec un recrutement spectaculaire et un énorme budget. Mais rien n'a marché et le Mouloudia est actuellement lanterne rouge. Le CSC n'est pas encore prêt pour jouer un titre ? Pour le moment, l'important pour nous est de bien gérer les deux rencontres qui restent avant la trêve. Bon, je crois que le match contre l'ESS sera reporté vu que les Sétifiens vont participer à la Coupe du monde des clubs. Ensuite, on essayera de bien négocier la rencontre contre la JSK pour rester dans le peloton de tête et engranger le maximum de points avant le début de la phase retour. Mais cette saison, ce championnat est vraiment bizarre. Pourquoi bizarre ? Nous avons eu une mauvaise période au cours de laquelle on a pris seulement cinq points en sept journées et pourtant on est toujours en haut du classement. Cela prouve que derrière et même devant, personne n'arrive à se détacher. En général, quand on a si peu de points après sept rencontres, c'est qu'on joue le maintien et pourtant en enchaînant trois bons résultats, on se retrouve en haut. C'est vraiment un championnat où tout peut aller très vite. Vous allez retrouver le MCA en Coupe d'Algérie. Voilà un trophée qui manque aussi au CSC. On a la chance de recevoir le MCA chez nous, mais ce sera un match très difficile. Le Mouloudia a changé de staff technique et cette équipe pourrait se relancer contre nous en coupe. Franchement, ce sera très compliqué. Belhout a-t-il tout bouleversé au niveau du système de jeu ? Il n'a pas tout chamboulé, mais il a sa propre méthode et bien entendu elle est différente de celle de Garzitto. Que pensez-vous de cet attaquant malgache, Voavy, qui va très vite ? C'est un excellent technicien, un bon dribbleur virevoltant, maintenant il faudrait qu'il bonifie son jeu en étant plus efficace devant les buts. Vous avez eu la chance de vivre de l'intérieur ce beau parcours de l'Algérie en Coupe du monde. Qu'est-ce que vous en avez retenu ? J'en garde plein de superbes souvenirs. Avec un souvenir particulier... Oui, ce match contre la Russie au cours duquel on a arraché la qualification pour le deuxième tour. C'était extraordinaire de penser qu'on entrait dans l'histoire avec toute cette génération et d'en faire partie, c'est tout simplement merveilleux. Vous avez affronté ensuite l'Allemagne qui a un gardien, Neuer, que Platini souhaite voir récompensé du Ballon d'Or. Votre choix, c'est Neuer, Ronaldo ou Messi ? Personnellement, je ne suis pas un fan du gardien allemand, mais je ne m'exprimerai pas sur les deux autres.