Parce que promesse leur a été faite que leurs doléances seront prises en charge dans un cadre multisectoriel, les patriotes ont décidé de rentrer chez eux et d'attendre pour voir. Une attente, néanmoins, limitée à 20 jours, comme le soutiendra un membre de la coordination nationale de la corporation pour qui il n'est pas question de signer de «chèque en blanc» aux autorités. Pour Abderrahmane Ali-Ahmed, «la réunion de lundi au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a été sanctionnée par un engagement solennel de satisfaire notre plate-forme revendicative dans un cadre multisectoriel puisque plusieurs ministères, ceux des Finances, de la Défense nationale et de la solidarité nationale sont concernés». «Ce qui suppose un travail d'ensemble qui nécessite du temps, d'où l'ultimatum de trois semaines accordé», poursuivra notre interlocuteur. Ce dernier tiendra, néanmoins, à préciser que «faute d'une réponse à nos doléances à l'expiration de cette échéance, les Patriotes reprendront avec plus de force et de détermination le chemin de la contestation». Pour revenir aux doléances des patriotes qui, soit-dit en passant, ont tenté de marcher sur la capitale à partir de Boufarik avant d'être tenus en respect par un important dispositif de sécurité sur l'autoroute Blida-Alger, avant d'être invités à des conciliabules au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, elles se résument en une seule grosse préoccupation. Celle de la mise en application de l'article 77 d'un décret présidentiel paru au Journal officiel numéro 66. Celui-ci stipule, en effet, que «chaque citoyen ayant participé aux côtés de l'armée nationale à la lutte contre le terrorisme et conformément à la réglementation en vigueur, ouvre droit à une pension de retraite proportionnelle », indiquant une «augmentation des pensions pour les veuves et ceux qui sont handicapés à vie».