L'ancien chef de gouvernement et candidat à l'élection présidentielle en 2004 et 2014 a, enfin, pu avoir le récépissé de dépôt du dossier d'agrément de son parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) C'était hier, dimanche, comme le rapporte Ali Benflis dans un communiqué rendu public à la mi-journée et dans lequel il est fait état du dépôt du dossier constitutif du parti «Talaia El houriat» (Avant-gardes des libertés) auprès des services compétents du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Un dossier déposé au nom de pas moins de 288 membres fondateurs représentant l'ensemble des 48 wilayas du pays et issus de toutes les catégories sociales et des activités socio-professionnelles. S'ils ne l'ont pas reçu durant la matinée, les représentants des membres fondateurs ont fini par recevoir le fameux récépissé de dépôt du dossier en milieu d'après-midi, conformément à la loi organique sur les partis politiques, apprend-on d'une source très proche de Benflis qui accuse deux chefs de parti d'avoir «tout entrepris en haut lieu» pour bloquer l'ancien patron du FLN dans son projet de création de parti» de crainte, ajoute-t-elle, qu'il ne leur «vole» leurs militants et adhérents. Ceci non sans «saluer certains médias qui ont été d'un apport certain pour ramener ces mêmes personnes en haut lieu à la raison et ordonner la délivrance de ce récépissé». Ledit communiqué relève également la vérification contradictoire qui a eu lieu à cette occasion et qui a établi que le dossier déposé est en «tout point conforme à la législation en vigueur». Avec l'obtention de ce récépissé, Benflis a, selon la nouvelle loi organique sur les partis politiques de janvier 2012, un délai de deux mois à l'expiration duquel son parti est déclaré légal d'exercice. Ceci à moins d'une quelconque réserve ou refus de l'administration de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il n'est pas inutile de noter que ce rendez-vous accordé par le département que dirige Tayeb Belaïz à l'ex-secrétaire général du FLN est le second du genre. Et c'est ce dernier qui le mentionnait dans un autre communiqué rendu public jeudi dernier quand il annonçait avoir obtenu du ministère de l'Intérieur un deuxième rendez-vous pour déposer la demande de création de son parti. Une notification pour hier donc, que Benflis dit intervenir «près d'un mois après que les membres fondateurs eurent achevé la mise en conformité demandée par cette administration». Soit depuis le 18 novembre écoulé, date à laquelle son représentant a entamé les démarches pour l'obtention de ce fameux second rendez-vous. Ce que l'ancien chef de gouvernement considère comme une volonté de Belaïz de «retarder» la création de son parti dont il a dû, par ailleurs, changer d'appellation, comme pour se conformer à l'une des observations «non fondées» de l'administration concernée, la seconde ayant trait à la «transformation de l'engagement collectif en un ensemble d'engagements individuels des membres fondateurs». Pour rappel, Benflis avait déposé son dossier de création de son parti politique quelques semaines après l'élection présidentielle du 17 avril écoulé.