La Coordination des citoyens de la daïra de Chemini est déterminée à ne pas lâcher prise avant de voir ses revendications sérieusement prises en charge. Hier encore, pour la énième fois, des représentants des villages des quatre communes de la daïra de Chemini, Souk-Oufella, Chemini, Tibane et Akfadou, sont revenus à la charge à travers un rassemblement devant la Société de distribution de l'Est, sise à la cité Tobal, suivi d'une marche vers le siège de la wilaya pour réitérer leur principale exigence liée au raccordement dans l'immédiat de leurs foyers au réseau de gaz naturel. Brandissant des pancartes sur lesquelles l'on pouvait lire «pour une décision d'inscription avec référence à la couverture du projet de gaz», «non à la hogra , non au mensonge et à l'exclusion», les protestataires ont observé un sit-in devant le portail d'entrée de l'administration de wilaya tout en reprenant à tue-tête des slogans fustigeant le wali. Dans son communiqué portant le n°16, appelant à la manifestation au chef-lieu de wilaya, la Coordination des citoyens de la daïra de Chemini a mis en garde l'administration de wilaya que si «un dérapage venait à se produire, elle en assumerait seule les conséquences». Se démarquant de «toute connotation politique», les animateurs de ladite coordination soulignent dans le même document que leur mouvement «est porté par des citoyens assoiffés de rétablir un déni de droit qu'est le raccordement au gaz d'une région ayant abrité le PC de la Wilaya III, un projet retenu en 2010 et gommé en 2014, alors que le gazoduc de 20 pouces traverse le centre du territoire de la daïra». Plus loin dans le même document, ses rédacteurs font savoir que l'entreprise réalisatrice du gazoduc «n'est en aucun cas autorisée à reprendre ses travaux sur tout le territoire de la daïra de Chemini sans réponse positive à l'exigence légitime de la population que l'administration retarde afin de mettre le mouvement sur le lit de mort». A. Kersani AHMER-EL-AIN (TIPASA) Manifestation au siège de l'APC Des sources locales ont rapporté récemment une information faisant état d'une manifestation citoyenne au cœur du siège de la mairie de Ahmer-El-Aïn, ville située à 15 kilomètres au sud-est de Tipasa. M. B. DJ., un citoyen de cette ville, contacté par nos soins, nous a informé que la violence de ces perturbations fut telle que plusieurs élus furent empêchés de sortir ou d'accéder à l'enceinte de l'APC. Des habitants de Ahmer-El-Aïn nous ont fait part des raisons de cette explosion sociale. «Il s'agit de plusieurs dizaines de personnes, qui résident dans les agglomérations rurales de Haï-Souidani-Boudjemaâ et la cité Brahim-Ben-Ammar, sises à l'est de la ville, et qui ont interpellé l'APC pour la suite à donner, concernant les vaines promesses d'octroi d'aides sociales pour la construction de maisons sises au lieudit Hassasna. Ces citoyens dénoncent le retard dans la réparation de leurs habitations qui datent depuis l'indépendance». D'autres sources affirment que d'autres revendications émanent d'un autre groupe de citoyens en instance de déménagement et qui «dénoncent la non-finalisation des logements promis et prévus dans le cadre de la délocalisation des 58 familles». Ainsi, selon notre source locale, la plateforme de revendications de ces citoyens mécontents porte sur le fait que «les autorités locales n'ont pas honoré leurs promesses de les déménager vers une nouvelle cité, que ce soit au niveau du quartier Brahim-Ben-Ammar à l'est de la ville ou du quartier Houari-Abdelkader à l'ouest de la ville où résident 46 familles déménagées auparavant. Par ailleurs, il reste 58 familles qui ont formulé des demandes d'octroi de lots de terrain et d'aides financières pour construire». Houari Larbi M'sila La référence religieuse en débat chez les imams La Direction des affaires religieuses de la wilaya de M'sila a organisé, mardi dernier, une journée d'étude sur la référence religieuse et son rôle dans l'instauration de l'unité nationale. Tous les imams de la wilaya ont pris part à cette rencontre scientifique en vue de mettre un terme aux différents dépassements notamment après l'avènement de la multitude des chaînes satellitaires qui lancent des prêches religieux intercontinentaux touchant même au dogme de la société voulant déstabiliser le pays avec des idées importées. Selon le directeur, M. Madani Boucetta, l'Algérie garde toujours sa confession malékite (relative à l'imam Malek) et ces problèmes ont surgi suite à une mauvaise compréhension des textes suscitant un flagrant différend, notamment au sein des jeunes qui sont exploités par des mains externes et demeurent une vraie menace pour l'unité de la Nation. Pour ce responsable, le prêche doit être entre de bonnes mains, des cheikhs reconnus par la société et désignés par la tutelle religieuse, tout en gardant la ligne médiane sans aucun extrémisme. Quant au représentant du ministère des Affaires religieuses, le Dr Mohamed Mechnane, il a insisté devant l'assistance sur la formation de l'individu s'appuyant sur des bases référentielles religieuses pour ainsi dire garder l'unité de la Nation et la défendre de tout danger qui peut guetter le pays ; ça ne veut pas dire se renfermer sur soi-même, bien au contraire il faut savoir trier ce qui nous parvient de l'extérieur et accepter les bonnes choses qui peuvent ajouter un plus à l'unité de la société et la sauvegarde du pays et rejeter tout ce qui peut nuire à notre communauté, a-t-il expliqué. Pour le Docteur M. Imad Ben Ameur, enseignant à la faculté des sciences humaines Blida 2, cette rencontre est une occasion très importante pour faire appel au retour à la référence religieuse et son respect, notamment lors des prêches à la mosquée en insistant sur le retour à la confession malékite car chaque pays a sa confession, sa doctrine et son idéologie et l'Algérie a suivi celle de l'Imam Malek, a-t-il dit, tout en respectant le nationalisme et a conclu que la Nation est au service de la religion et la religion demeure au service de la Nation. Il n'y a pas de litiges pour expliquer ce point l'a bien confirmé M. Ben Ameur. A. Laïdi Ath-Zmenzer (TIZI-OUZOU) Le P/APC sur la sellette Rien ne va plus au sein de l'Assemblée populaire communale de Ath-Zmenzer, dans la daïra d'Ath-Douala (18 km au sud de Tizi-Ouzou) où 11 sur 15 élus municipaux ont retiré leur confiance au président de l'APC. En effet, c'est dans une déclaration rendue publique et dont nous détenons une copie que les deux tiers de cette Assemblée dont 3 vice-présidents et un président de commission ont annoncé leur dissidence tout en exigeant le départ de l'édile communal accusé «d'abus d'autorité, de mépris mais aussi de son tempérament brutal et violent envers les élus, les fonctionnaires et même envers les citoyens», lit-on sur cette déclaration au vitriol. Ces élus mettent également en garde les pouvoirs publics et mettent à témoin aussi l'opinion locale quant aux conséquences qui en découleraient, éventuellement un blocage si jamais le maire refuse de partir. Il y a lieu de souligner que 10 élus représentant les deux tiers de l'APC ont déposé une demande de réunion de l'Assemblée, mais qui est restée sans suite, pour l'heure, est-il mentionné toujours dans cette déclaration rédigée à la fin de la réunion de ces derniers à Alma (chef-lieu communal) en date du 20 décembre. C'est dire qu'après la commune d'Azazga où la population de cette localité a été prise en otage par une affaire quasi similaire, c'est le tour de cette autre commune de la wilaya de Tizi-Ouzou qui défraie actuellement la chronique locale et qui risque certainement de vivre un blocage. Amayas Idir TRAFIC DE DROGUE À BOUMERDÈS 11 individus arrêtés par les gendarmes de la section de recherches La section de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Boumerdès a arrêté, durant ces dernières 48 heures, 11 individus suspectés de divers crimes et délits liés au trafic de stupéfiants. Ainsi huit d'entre eux se sont constitués en bande organisée pour se livrer à la vente illicite de kif et de psychotropes dans les villes Cap-Djinet, Zemmouri et Boumerdès-ville. Au niveau de la ville du chef-lieu de la wilaya, les délinquants écoulaient leur drogue aux jeunes des cités populaires des 800 et 350 logements. Ce réseau est dirigé par un certain B.M., âgé de 50 ans, comprenait en son sein trois étudiants de l'université locale. Les cinq autres sont tous des repris de justice. Lors de leur perquisition, les gendarmes ont mis la main sur 950 g de kif et un lot de psychotropes. Les délinquants ont été présentés hier au procureur du tribunal de la ville de Boumerdès qui les a inculpés de crimes et de constitution de bande de malfaiteurs, de trafic et consommation de drogue. Les délinquants ont été écroués et placés en détention provisoire. Par ailleurs les mêmes gendarmes de ladite section de recherches ont, en outre, arrêté trois autres trafiquants – des repris de justice âgés entre 31 et 33 ans — qui se livraient au commerce illicite de kif entre la ville de Corso dans la wilaya de Boumerdès et la ville de Réghaïa (est de la wilaya d'Alger). Les mis en cause sur lesquels 50 grammes de kif ont été saisis ont été présentés, hier, devant le procureur du tribunal de Boumerdès qui les a inculpés de détention et consommation de drogue. Abachi L. Médéa Des faussaires d'un nouveau genre ! Un médecin généraliste et un pharmacien exerçant respectivement à Chahbounia et à Bouguezoul à Médéa, ont été arrêtés par la police judiciaire de Chahbounia puis mis sous les verrous par le procureur de la République près le tribunal de Ksar-El-Boukhari . Ils sont accusés d'escroquerie, de faux et d'usage de faux. L'affaire remonte à quelques jours lorsqu'une enquête a été ouverte par la police judiciaire de Chahbounia pour élucider l'existence d'un «trou» dans les caisses de la Sécurité sociale des assurés salariés ; un déficit estimé à 1 769 080,64 DA. Les premiers éléments de l'investigation diligentée par la police ont indiqué qu'il s'agit d'une affaire de falsification d'ordonnances médicales dont le signataire serait un médecin lequel prescrivait à leur insu toute sorte de médicaments, même des psychotropes à des assurés de la Cnas en l'occurrence des septuagénaires bénéficiant de la carte Chifa et atteints de maladies chroniques. D'un autre côté, un pharmacien aurait eu «la subtile mission» de garder le plus longtemps possible les cartes Chifa chez lui (le temps de s'acquitter correctement de sa «noble tâche» !). Les assurés en question ont été convoqués par la police pour les besoins de l'enquête et ont été surpris d'apprendre qu'ils avaient dépassé de loin le plafond de remboursement autorisé par la Cnas pour l'année 2013-2014 et qu'ils devaient rendre des comptes. La réponse a été unanime : ils ont assuré n'avoir jamais consulté chez le toubib en question, qu'ils ne le connaissaient ni d'Eve ni d'Adam et qu'ils n'ont jamais réceptionné les médicaments en question. L'affaire a éte passée au peigne fin par les éléments de la police judiciaire de Chahbounia à Médéa. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'une belle escroquerie où les principaux accusés sont tombés dans les filets de la police. Sur ordre du procureur de la République, le médecin et le pharmacien ont été incarcérés ; des tierces personnes ont fait l'objet de citations directes.