Décédé dans l'après-midi de ce dernier mardi au service de cardiologie de l'institut mutualiste Montsouris de la capitale française Paris, la dépouille du wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, devrait arriver à Constantine ce jeudi, au plus tard vendredi, pour y être inhumée au cimetière St-Jean de la commune chef-lieu de wilaya d'où il est natif. Le défunt, âgé de 60 ans, laisse une veuve et quatre enfants. Au siège de la wilaya de Annaba, où un registre de condoléances a été ouvert tôt dans la matinée d'hier mercredi, il y avait grand monde. Du notable au plus humble citoyen, les Annabis ont tenu à présenter leurs condoléances. Ils le faisaient en signe de respect pour ce commis de l'état à la probité exemplaire. Ce qui lui a valu d'être la cible de certains opportunistes qui ont vu les portes du cabinet de la wilaya hermétiquement fermées face à leur rapacité. comme il fut également la cible de rumeurs malveillantes qui ne réduisirent en rien ses capacités de premier magistrat chargé de relancer le développement économique local. Notamment en ce qui concerne le projet de la ville nouvelle de Draâ-Errich, le centre anti-cancer (CAC), le centre régional des urgences médicales à El Bouni et la route touristique Cap de Garde-Plage Djenane El-Bey. D'une affabilité à toute épreuve, il sut s'allier le milieu de la presse locale avec lequel il entretenait une excellente relation de travail pour le bien de la wilaya. Et c'est ce qu'il avait souligné lors de la célébration de la Journée nationale de la presse. Sa ponctualité et surtout sa régularité ont servi d'exemple à ses proches collaborateurs, aux membres de l'exécutif de wilaya et aux élus de l'apw et des douze communes que compte cette wilaya. Des chantiers d'importance. Le regretté Mohamed Mounib Sandid avait ouvert ou projeté de le faire dans plusieurs secteurs d'activité. Au delà de l'achèvement du CAC et du centre de chirurgie pédiatrique de Ste-Thérèse, il avait réussi à impulser un nouvel élan aux projets en souffrance tels que l'ouverture du centre des urgences médicales de Frantz-Fanon, la nouvelle aérogare Rabah-Bitat, la gare routière interwilayas, le tronçon d'autoroute reliant l'aéroport Rabah-Bitat à Guelma... Défenseur acharné de l'environnement, il a, à maintes reprises imposé aux élus de l'APW et des communes une sérieuse prise en charge de la gestion du dépotoir de Berka Zerga, celle des plages et des zones d'extension touristiques. Il est aussi un opposant à la transformation du mythique Cours de la Révolution que devait traverser le futur tramway de Annaba. Sans tambour ni trompette, le défunt wali s'acquittait de sa mission à la tête de cette wilaya de l'extrême Est. Ainsi, il lui arrivait souvent d'effectuer des visites inopinées aux différents chantiers pour booster la cadence des travaux afin de livrer les projets dans les délais impartis. Pour rappel, le wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, victime d'un infarctus du myocarde (IDM) en date du 26 novembre écoulé a d'abord été pris en charge au niveau du service de cardiologie de l'hôpital Ibn Sina de cette ville par l'équipe du professeur Aït Athmane, avant d'être évacué le lendemain en urgence à bord d'un avion médicalisé sur un hôpital parisien. Son état de santé s'est détérioré ces derniers jours suite à de nouvelles attaques cardiaques lui causant un coma profond, puis son décès dans l'après-midi de ce dernier mardi.