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Le Soir du Centre
Aïn Defla Un plan d'urgence pour stopper la pollution du Chelif et des nappes aquifères
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 12 - 2014

Le Chelif, qui prend sa source au djebel Amour pour aller déverser ses eaux dans la Méditerranée, à Mostaganem, en traversant la wilaya de Aïn Defla sur quelque 100 km, cette rivière, jadis nourricière et bénéfique pour toute la vallée, est devenue un véritable collecteur de toutes les eaux usées générées par la multitude d'agglomérations qui ont poussé sur les deux rives, tout au long du cours d'eau. Le degré de pollution de ses eaux ayant atteint des limites inadmissibles, avec ses incidences graves sur la santé publique, et ce, en l'absence d'une politique globale pour la sauvegarde de l'environnement.
Cet état de fait, par un effet de boomerang, entraîne des effets plus que néfastes sur la santé des populations sans compter le coût astronomique des dépenses de couverture de santé.
En plus des rejets des eaux usées domestiques, est venue s'ajouter la poussée considérable de l'activité agricole et de la petite industrie, qui en l'absence de tout contrôle, continue à aggraver cette pollution.
Pour donner une idée du volume des rejets des communes de Miliana et de Khemis Miliana, et à titre d'exemple seulement, on cite un débit chiffré à 54 000 m3 par jour soit 19,71 millions de m3 par an.
Aux rejets des eaux usées domestiques vient s'ajouter la pollution non moins grave générée par l'activité agricole en général et principalement par la culture de la pomme de terre sur laquelle certains cercles multiplient les manifestations de gloire arguant produire quelque 30% des besoins du pays de ce tubercule.
La pollution engendrée par l'activité agricole est plus insidieuse, plus sournoise mais aussi nocive. En effet, l'usage abusif et inconsidéré des engrais chimiques notamment les nitrates, l'emploi des pesticides interdits dans de nombreux pays depuis des années, importés avec la bénédiction des services concernés qui ferment les yeux invoquant le soutien à une productivité plus intense, tous ces procédés se conjuguent pour empoisonner les eaux de ce fleuve qui coule sur quelque 700 km et qui a donné naissance à toutes ces villes et villages qui se sont établis dans toute la vallée sur les deux rives.
Selon des études scientifiques assez récentes, le taux de nitrate présents dans les nappes aquifères de certains périmètres irrigués notamment dans les plaines d'El Abadia, El Amra et M'khatria, défie tout entendement, puisqu'il est, atteste-t-on, considérablement supérieur à la norme tolérable fixée par l'OMS.
Selon une source crédible, on a procédé récemment à un forage au pied du mont Doui en plein centre du chef-lieu de la wilaya. Certes, l'eau y était mais une fois les analyses effectuées, il s'est avéré que le taux de nitrate était tellement élévé qu'il a été décrété que cette eau était non-potable et qu'elle ne devait servir qu'à d'autres usages domestiques. Ce forage indique ainsi que la contamination a atteint des proportions alarmantes, atteignant le piémont de Doui à des kilomètres des champs de culture.
Par ailleurs, depuis quelque temps on voit sur les étals de marchés des pieds de salade apparemment d'excellente qualité. Cependant selon le producteur de salade, il a juré qu'aucun membre de sa famille n'en consomme. On indique qu'il est fait usage de certains produits chimiques qui ont des effets très néfastes sur la santé du consommateur.
Cependant, la situation étant devenue très alarmante, les ministères concernés, prenant conscience de la gravité de ce revers de la médaille de l'activité agricole incontrôlée, ont décidé d'un vaste programme visant à traiter les rejets et à recycler les eaux avant de les laisser s'écouler dans le Chélif.
Ce programme, selon les informations que nous avons pu récolter auprès des différents services concernés table sur la réalisation de 8 stations d'épuration dans différentes communes.
Déjà, une station de ce genre est opérationnelle depuis 2013, dans la périphérie nord-est du chef-lieu de la wilaya. Bien que dotée d'une capacité de traitement de 50 000 équivalents/habitants, elle se révèle insuffisante eu égard au développement de l'agglomération. Aussi, a-t-il été décidé de son extension de 50 000 à 75 000 équivalents/habitants. Pour ce faire, une enveloppe de 500 millions DA a été consentie. Par ailleurs, pour le traitement des eaux usées des communes de Miliana et de Khemis Miliana, il a aussi été décidé la réalisation d'une grande station d'épuration au sud-ouest de Sidi Lakhdhar, non loin du lieu dit Zegagwa. Avec une A P (Autorisation de Programme) de 3,5 milliards DA avec une capacité de traitement de 205 000 équivalents/habitant dont la gestion sera confiée à l'ONA (Office national de l'assainissement). Concernant cette station, y compris la réalisation du collecteur, on indique que l'étude est achevée et que le cahier des charges est en voie de finalisation. Les travaux de réalisation pourraient débuter à la fin du premier trimestre 2015.
Selon le directeur des services agricoles, avec les eaux épurées de cette station, on pourra irriguer, hors périmètre déjà irrigué, quelque 3 000 ha, et seulement 850 ha selon la Direction de l'hydraulique, maître de l'ouvrage.
Toujours selon nos informations, des études de réalisation d'un système d'épuration, avec une enveloppe de 100 millions DA, sont lancées. Ces études concernent les communes de Djendel, Boumedfaâ, Rouina, El Abadia et El Amra.
Ce programme comporte, dans le cadre du futur quinquennal, une étude d'un coût de 2 millions DA, pour la réalisation d'une station d'épuration pour la commune d'El Attaf, de 2 stations à Boumedfaâ et Djendel dont le coût est estimé à 350 milliards de centimes, de 2 stations à Rouina et El Abadia pour 40 milliards de centimes.
Il est donc prévu la réalisation à l'horizon 2017-2019 la réalisation de 8 stations d'épuration sur le territoire de la wilaya.
Par ailleurs, on estime que ces 8 stations, même une fois opérationnelles, resteront insuffisantes en l'absence d'une politique globale, d'un travail en amont et en aval et de contrôle à exercer par tous les services concernés sur les produits utilisés, des dosages de leur utilisation. Ce n'est qu'à ce prix que l'on pourra se prémunir à moyen et à long terme des effets néfastes d'une production agricole anarchique et polluante à outrance, affirment de nombreux spécialistes.
S'agissant de la préservation de l'environnement, nombreux sont outrés par la réalisation du CET (Centre d'enfouissement technique réalisé à l'ouest de la ville de Aïn Defla, inauguré depuis peu par la ministre de l'Environnement.
On considère que de par son emplacement , de par son système de fonctionnement, il devient lui-même un centre de pollution puisque les ordures sont transportées sur des dizaines de kilomètres à partir de Bourached, de Djelida et même de Rouina vers ce centre par camions découverts empoisonnant l'atmosphère d'odeurs nauséabondes et de microbes en tous genres, un
non-sens !
Karim O.
LAÂRBATACHE (BOUMERDÈS)
4 morts dans un accident grave sur la descente de l'autoroute Est-Ouest
Encore d'autres victimes sont à déplorer sur le tronçon autoroutier, dans le sens est-ouest au niveau de Laârbatache dans la wilaya de Boumerdès. Hier, à 11 heures 50, un véhicule QuyQuy Chery de marque chinoise a dérapé pour heurter la glacière de sécurité sur le tronçon autoroutier dans le sens est-ouest au niveau du lieu-dit Ouled Ouali, dans la commune précédemment citée.
Le bilan est très lourd. Tous les passagers de ce véhicule sont décédés. Il s'agit, selon le commandant Ahmed Mokanine de la Protection civile de la ville de Boumerdès, de Fateh, Saïd et Arezki âgés respectivement de 54, 31 et 42 ans. Ils sont de la même famille originaire de Bouira.
Le chauffeur du véhicule, Karim, 44 ans est également décédé. Leurs corps ont été évacués vers l'hôpital de Rouiba. L'endroit où est survenu cet accident est très dangereux. C'est une descente rendue dangereuse par le virage.
Dans le Soir d'Algérie du 28 septembre 2014, nous rapportions l'accident qui a coûté la vie à deux jeunes qui venaient de Dréan, dans la wilaya d'El-Tarf pour regagner Alger. Ils ont été horriblement brûlés à bord de leur Clio.
Quatre autres personnes, deux compagnons des jeunes décédés, un père de famille et son fils qui circulaient à bord d'un camion ont été également blessés. Dans notre article, nous rapportions que sur un tronçon de 30 km de l'autoroute Est-Ouest au niveau de la wilaya de Boumerdès, notamment à la sortie ouest des tunnels, où se trouve la sinistre descente, les services de la Protection civile sont sortis depuis janvier 2014 plus de 630 fois pour porter assistance à des accidentés. Ils avaient déploré le décès de 13 personnes.
Présentement, ce bilan est de 17 personnes mortes. 472 autres victimes ont été blessées à divers degrés. Alors, nous répéterons notre recommandation : à la sortie ouest des tunnels de Bouzegza, il est vraiment imprudent de rouler à plus de 120 km/heure surtout quand il pleut.
Abachi L.
CHENOUA (TIPASA)
Le patrimoine et l'identité en débat
Le majestueux bâtiment qui compose le Complexe culturel du Chenoua a accueilli récemment le Docteur Mohamed Benbrika, expert international dans le domaine du soufisme musulman, professeur à l'Université d'Alger, auteur d'une encyclopédie sur le soufisme en huit volumes, ainsi que du Grand livre de la tradition prophétique.
Cet éminent érudit vient d'animer une conférence avec, pour thème, «le patrimoine et l'identité nationale entre le péché et la Charia».
Au cours de cette conférence, le Dr Benbrika avait abordé plusieurs sujets d'une brûlante actualité, à l'instar du mouvement soufie et de «la tarika» Tidjania et El kadiria.
Interpellé à propos de St-Augustin, le Dr Benbrika, dira en substance : «Il fut le premier à évoquer l'aspect politique de la philosophie prônée par Platon».
Evoquant Al Farabi, Diderot et Montesquieu, le conférencier s'attèlera à situer le rôle de Saint-Augustin : «Il fut connu d'abord comme étant un grand philosophe, imbu par la philosophie grecque».
Le Dr Benbrika, le maître à penser du soufisme, mettant à l'index le wahhabisme, dira «qu'il s'est propagé par la force de l'argent, tout en éludant et en refusant la critique». Le conférencier estime par ailleurs que «la zaouia a joué un grand rôle dans la préservation du patrimoine, notamment dans la renaissance de la pensée soufie et le rôle de la zaouia dans la propagation de la pensée islamique et l'affirmation de l'identité nationale».
Evoquant tour à tour Abderrahmane-Ath Thaâlibi, Sidi-Brahim-El-Ghobrini et Sid-Ahmed-Benyoucef, le conférencier met en évidence la richesse de notre patrimoine en l'opposant de manière violente au «chiisme», «qui se veut être un mouvement populiste, qui s'est accompagné de modes vestimentaires avec 36 turbans et autant de "sarouels"», affirmera l'orateur qui dira que «notre attention est attirée par le fait qu'il y a une distinction entre la fonction religieuse et la fonction politique et de ce fait, il convient de mieux surveiller l'espace culturel que d'autres sont en train de s'approprier, au sein de la mosquée, qui est un lieu sacré».
Le conférencier dira par ailleurs que «les imams ont un rôle majeur pour préserver ces lieux sacrés. On est de ce fait tenu de veiller à leur formation, aux progammes de leur enseignement. Chacun de nous est interpellé par des théories religieuses au nom de l'islam, dont il convient d'examiner la conformité», précisera le conférencier qui estime que «cela constituera notre forme de combat contre le wahhabisme et d'assainir la situation des mosquées afin de ne pas connaître les dérives des fatwas extrémistes, qui viennent de bouleverser notre culture», tout en s'insurgeant contre ceux qui s'opposent à la liberté de penser par «la prolifération de l'extrémisme religieux qui induit l'intolérance et une interprétation débridée de la "Charia" et de la tradition prophétique».
L'orateur rappelle à cet égard que les troubles connus par l'Algérie dans les dernières décennies sont dus à la propagation de ces fatwas «takfiristes» et inquiétantes pour notre pays et notre religion.


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