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Le Soir du Centre
Enième coup de théâtre à l'APW de Béjaïa Le FFS perd la majorité
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 01 - 2015

L'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa a connu mercredi dernier un énième coup de théâtre. Déjà fortement fragilisée par le retrait du FLN et deux de ses élus ayant claqué la porte pour former avec d'autres collègues dissidents le mouvement dénommé Forum socialiste, la majorité FFS à l'assemblée, qui ne tenait avec cette valse de défection qu'à un fil, vient d'être une nouvelle fois durement ébranlée par la démission d'un nouveau membre.
La majorité à l'APW retrouvée par le FFS lors de la session de dimanche avec le ralliement d'un autre élu RND aura été très éphémère avant de basculer une nouvelle fois entre les mains de l'opposition constituée du FLN, du RCD et du FS.
Avec cette défection d'un de ses membres, le groupe FFS perd ainsi sa majorité à l'APW. Il s'agit de l'élu Hassen Hafid qui a décidé de rejoindre le groupe du Forum socialiste faisant déjà partie du bloc de l'opposition. Avec l'arrivée de l'ex-élu du FFS, l'opposition détient désormais la majorité avec 22 élus (10 FLN, 9 RCD et 3 FS) sur les 43 que compte l'assemblée.
Dans une déclaration annonçant sa démission du FFS, Hassen Hafid dresse un tableau noir sur la situation du son ex-parti FFS et le fonctionnement de son groupe au sein de l'APW. «Les excès que j'ai constatés au cours de ce mandat sont, hélas, plébiscités par les instances fédérales et nationales et par des ambitions purement personnelles au détriment des intérêts de la wilaya et de sa population», note l'ex-élu FFS dans son document tout en faisant savoir qu'il continuera à œuvrer avec le groupe Forum socialiste pour «la construction d'un véritable projet de développement durable de la wilaya».
Le même ex-élu du FFS, Hassen Hafid, déplore «le bricolage et la politique de fuite en avant qui ont pris le dessus en s'érigeant ainsi en mode unique de gestion de cette institution».
L'opposition qui détient ainsi la majorité avec 22 élus au sein de l'assemblée envisage de convoquer une session extraordinaire «très prochainement pour adopter les points à l'ordre du jour arrêtés lors de notre réunion du
21 décembre. Il s'agit du renouvellement de l'exécutif de l'APW et la restructuration des commissions permanentes», rapportent des élus de l'opposition.
A. Kersani
Un homme de 65 ans égorgé au quartier Laâzib Ou Maâmar
Un crime macabre s'est produit dans la nuit de mardi à mercredi passé au quartier Laâzib Ou Maâmar, dans la ville de Béjaïa où un homme a été retrouvé égorgé en face d'une mosquée.
La victime âgée de 65 ans, imam, a été retrouvée gisant dans une mare de sang vers les coups de 5h du matin, rapporte une source policière. Une enquête a été aussitôt ouverte par les services de sécurité pour connaître les véritables causes du drame.
Le corps inerte d'un autre jeune homme a été aussi retrouvé dans la journée de mercredi à quelques encablures du village de Semaoune, dans la commune de Chemini.
Nos sources ne précisent néanmoins pas pour le moment les causes du décès.
Une enquête a été ouverte par les éléments de la Gendarmerie nationale de Sidi-Aïch pour faire la lumière sur la mort de la victime.
A. K.
Parties passer le réveillon de fin d'année à Tikjda
Des dizaines de familles prises dans une tempête de neige
Des dizaines de familles qui ont choisi la destination de Tikjda, à 33 kilomètres à l'est de Bouira, pour passer leur réveillon de fin d'année, ont été piégées par une tempête de neige, mercredi dernier, aux environs de 18 heures. D'après certains témoignages, les familles qui avaient réservé au niveau du Centre national des sports et loisirs de Tikjda ne s'attendaient pas à un tel climat sur les hauteurs puisque dans la plaine, le temps était plutôt nuageux mais sans pluie ni neige. Et c'est à l'entrée du site du CNSLT, à quelque 2 kilomètres de l'arrivée, que ces dizaines de familles ont été prises dans un tourbillon ; une véritable tempête de neige où la vue était quasiment nulle et l'avancée impossible à cause de l'amoncellement de la neige sur la voie. Prises de panique puisque même les réseaux téléphoniques étaient coupés, ces familles, dont des femmes et des enfants, ont eu la peur de leur vie pendant plusieurs heures.
Et ce n'est que vers 22 heures, soit après plus de quatre heures d'attente et d'angoiss, que les responsables du CNSLT ont réussi à ouvrir la voie depuis le centre grâce à leur chasse-neige.
Un chasse-neige qui n'est pas suffisant en de pareilles circonstances. Et le combe dans toute cette histoire, c'est que même le lendemain, après avoir passé la nuit au CNSLT, plusieurs familles dont certaines parmi celles qui ont vécu le cauchemar la veille, ont été également bloquées durant plusieurs heures sur le chemin du retour. Là aussi, le chasse-neige du CNSLT étant incapable de déblayer la voie à lui tout seul, il a fallu les renforts de la DTP et ses engins dépêchés depuis Bouira et plus de 4 heures de travail pour dégager la voie et permettre aux dizaines de familles de quitter les lieux.
Y. Y.
Khemis Miliana
Démantèlement d'un réseau national de trafic de drogue
Les agents de la Police judiciaire de la première Sûreté urbaine de Khemis Miliana en collaboration avec les éléments de la BRI (Brigade de recherches et d'interventions) de Aïn Defla viennent de procéder au démantèlement d'un vaste réseau de trafic de drogue d'envergure nationale.
Ce réseau est composé de 15 membres, dont l'âge varie entre 20 et 56, ans opérant à partir des wilayas de l'ouest du pays en liaison avec des individus chargés de la revente au niveau de Khemis Miliana.
Exploitant des renseignements faisant état d'un commerce de drogue au niveau de Khemis Miliana, les policiers ont commencé par identifier le suspect et le localiser. Mandatés par le procureur de la République, les éléments de la BRI ont opéré une perquisition au domicile du suspect.
La perquisition n'a pas été vaine puisque les agents de sécurité ont mis à jour une quantité de kif traité d'un poids de 2, 655 kg. Il est alors arrêté avec 2 de ses acolytes demeurant aussi à Khemis Miliana, impliqués dans ce trafic de recel et de revente de drogue. Remontant la filière de ce trafic, après informations obtenues lors des interrogatoires dans le cadre de l'enquête, les policiers, dans une seconde étape, arrivent à identifier deux barons de ce vaste trafic activant dans l'ouest du pays, le premier résidant dans la wilaya de Tlemcen tandis que le second dans la wilaya de Aïn-Témouchent.
Forts d'une commission rogatoire, les policiers se déplacent aux domiciles des 2 suspects et mettent la main sur 2 lots d'un poids total de 4 kg. Les policiers ont saisi aussi une somme d'argent comprenant 16 millions de centimes et 1 600 euros.
Aux deux dealers de Khemis Miliana sont donc venus s'ajouter les deux grossistes de Tlemcen et Aïn-Témouchent, chacun d'eux activant avec 5 sbires soit au total 15 individus impliqués dans ce vaste réseau.
Ces 15 membres de la bande ont été déférés au parquet de Khemis Miliana mardi dernier. Le magistrat instructeur en charge du dossier, après avoir entendu chacun d'eux, a retenu les chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, de détention, de revente de drogue, de port d'armes blanches, entrant dans le cadre du crime organisé. Il a placé les 15 membres de ce réseau en détention provisoire le même jour, mardi.
Karim O.
CORSO (BOUMERDÈS)
30 kg de kif rejetés par la mer
Alertés par les citoyens habitants Haouch Kouadria, près du rivage de la commune de Corso, wilaya de de Boumerdès, les gendarmes de la localité ont récupéré un colis emballé dans du plastique. Le colis en question contenait 30 kg de kif traité. Le ballot a été rejeté par la mer.
Une enquête est ouverte par les gendarmes. Abachi L.
Aïn Defla
Tenue des assises sur la régulation de la production et du marché de la pomme de terre
Tantôt commercialisée à des prix exorbitants, jusqu'à 100 DA le kg, tantôt bradée à 10 DA le kg et parfois jetée, la pomme de terre, produit à très large consommation, à raison de 40 kg par an et par personne en moyenne, la culture de ce tubercule avec, pour objectif, la couverture d'abord des besoins du marché national avant d'entamer le segment de l'exportation, a été l'objet des différentes approches, selon les responsables qui ont défilé à la tête du ministère de l'Agriculture.
Selon les périodes de l'année, si ce n'est pas les consommateurs qui se plaignent du coût du kg, c'est le producteur qui crie au déficit. Certes, il y a eu des tentatives de créer un système de régulation du marché, et c'est au début des années 2000 qu'est né le Syrpalac (Système de régulation des produits agricoles à large consommation).
Ce système qui a consisté en un soutien financier du stockage sous froid pour pouvoir injecter des quantités sur le marché, à une assurance de l'achat du produit stocké selon un prix de référence a donné des effets positifs à cause d'une adhésion massive des producteurs mais sur une période assez courte pour de multiples raisons qui ont induit un désintéressement à ce système de la part des producteurs. Selon le président du Cnipt, le Syrpalac version un a tenu compte spécialement des intérêts du producteurs oubliant ceux du consommateur alors qu'un bon système de régulation doit tenir compte surtout des uns et des autres et par conséquent, c'est un système indispensable mais qui est à revoir et à harmoniser.
L'absence de tout système de régulation ou le dysfonctionnement de celui qui avait été mis en place a laissé une vacation dans laquelle se sont engouffrés des intermédiaires et autres spéculateurs sans vergogne. C'est ainsi que se sont créées des places boursières de la pomme de terre, a l'image de celle de Sidi Lakhdhar, dans la daïra de Khemis Miliana où toutes les tractations se font dans un café. Ce sont ces intermédiaires qui, dotés de tous les paramètres du marché local et même national, informés des disponibilités, en liaison et en relation avec les autres places boursières, qui fixent les prix. C'est pour mettre une nouvelle stratégie, enrichir ce qui avait été fait de positif et corriger les dysfonctionnements qui avaient apparu que les représentants de la filière pomme de terre des 36 wilayas où se cultive le tubercule, de toutes les parties impliquées dans le processus de production, les producteurs de semences, les assureurs, les banquiers, l'UNPA, la Chambre de l'agriculture, ont pris part à la rencontre organisée hier à la maison de la Culture de Aïn Defla, une rencontre qui a revêtu une forme d'assises nationales.
Après l'ouverture de la séance plénière par le président de la Chambre de l'agriculture Hadj Djaâlali, en présence du chef de l'Exécutif de la wilaya, du P/APW, des autorités civiles et militaires, les travaux ont débuté sous la présidence de M. Bachir Seraoui, président de la Commission nationale interprofessionnelle de la pomme de terre, la CNIPT. Dans son exposé, Bachir Seraoui a posé la problématique de la situation dans laquelle se débattent aussi bien les producteurs que les consommateurs, une problématique qui se résume en quelques points, à savoir, quel est le moyen pour pallier la raréfaction du produit et répondre à la demande du consommateur ? Augmenter les superficies mais pour quel type de produit ? Importer de la pomme de terre de consommation pour combler les ruptures ? De quelle manière le soutien de l'Etat peut-il intervenir pour réguler le marché ? et enfin, à quel coût reviendrait chacun de ces choix ?
Se voulant force de proposition, cette rencontre a mis en place plusieurs commissions présidées par des responsables de la filière.
La première commission, présidée par M. Guelmani Hassan de Skikda a axé son allocution sur la production de la semence dont il suggère de réorganiser le processus de production, de doter des moyens nécessaires le CNCC (Le Centre national de contrôle et de certification), améliorer les techniques de production des semences, revoir la qualité des conditions de stockage, faciliter la procédure de certification et les uniformiser pour ne pas permettre à n'importe qui de produire n'importe quoi et n'importe comment, protéger la production nationale qui n'est que de l'ordre de 30% seulement des besoins et, par là, diminuer les importations, organiser le marché de la semence, définir un prix de référence M. Reguieg d'Alger évoque, quant à lui, l'insuffisance de la mécanisation dans le système de la production. Il y distingue plusieurs étapes dont chacune nécessite les moyens mécaniques adéquats à savoir dans le travail proprement dit de la terre (préparation des sols), les matériels de plantation et de récolte, les éléments mécaniques nécessaires au conditionnement.
Concernant le soutien à apporter à cette mécanisation, le responsable d'Alger demande un soutien de l'Etat de 50% pour le matériel d'irrigation, de 30 à 40% pour les coopératives de services notamment pour les matériels lourds (tracteurs et autres engins), 30 à 40% pour le matériel de récolte, 30 à 40% pour le matériel de calibrage.
Un autre intervenant sollicite l'intervention des services de commerce concernant le rapport qualité prix des produits, ce qui ne se pratique pas actuellement au niveau des étals, le commerçant enregistrant des pertes, le client achetant des produits tout-venant.
A l'issue des travaux, une sorte de plate-forme comportant de nombreuses recommandations qui seront adressées aux différents départements ministériels a été mise en forme.


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