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Le coup de bill'art du Soir
Tout commence par un QI et finit par un «becq»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 01 - 2015


Par Kader Bakou
En 2001, lors de la sortie de son roman Plateforme, Michel Houellebecq avait dit au magazine Lire : «La religion la plus con, c'est quand même l'islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré !» Dans Le Figaro, l'auteur avait réitéré ses propos: «La lecture du Coran est une chose dégoûtante. Dès que l'islam naît, il se signale par sa volonté de soumettre le monde. Sa nature, c'est de soumettre. C'est une religion belliqueuse, intolérante, qui rend les gens malheureux.» Aujourd'hui, l'écrivain français revient avec La Soumission, un roman «futuriste» sur une France «islamisée» (la sortie du roman est prévue demain mercredi). Le titre du roman Soumission renvoie à la traduction du mot «islam», qui signifie allégeance à Dieu. Tout comme Plateforme, le nouveau roman suscite la polémique.
Cette œuvre «restera comme une date dans l'histoire des idées, qui marquera l'irruption ­— ou le retour — des thèses de l'extrême droite dans la haute littérature», déplore le directeur du quotidien de gauche Libération, Laurent Joffrin. Selon lui, le livre «adoube les idées du Front national ou bien celles d'Eric Zemmour». Pour le philosophe Alain Finkielkraut, au contraire, Houellebecq «a les yeux ouverts et ne se laisse pas intimider par le politiquement correct». Selon Finkielkraut toujours, l'auteur à travers son nouveau roman décrit «un avenir qui n'est pas certain mais qui est plausible».
Dans une interview publiée samedi, Michel Houellebecq a reconnu jouer sur la «peur», mais il a récusé toute «provocation» ciblant l'islam et affirmé seulement procéder «à une accélération de l'Histoire». «Je condense une évolution à mon avis vraisemblable», résume-t-il. «J'utilise le fait de faire peur», concède l'auteur de la Carte et le Territoire. Mais, tempère-t-il, «on ne sait pas bien de quoi on a peur, si c'est des identitaires ou des musulmans. Tout reste dans l'ombre».
Soumission débute en 2022, à la fin du second mandat de François Hollande. Dans une France fracturée, Mohammed Ben Abbes, candidat de la Fraternité musulmane (parti fictif), bat Marine Le Pen, la candidate du FN, au second tour de la présidentielle grâce au soutien de partis de gauche et de droite. Le nouveau chef de l'Etat français est présenté comme un musulman «qui défend des valeurs» : patriarcat, polygamie, port du voile, retour des femmes à la maison, fin de la liberté de conscience et conversion à l'islam. Dans la foulée, la France s'en trouve chamboulée, tout comme le narrateur, professeur à la Sorbonne, devenue une «université islamique».
Michel Houellebecq a-t-il changé depuis 2001 ? «Le Coran est mieux que je ne le pensais, maintenant que je l'ai lu», affirme-t-il aujourd'hui. «Je ne suis pas un intellectuel. Je ne prends pas parti. Je ne défends aucun régime», ajoute-t-il, estimant encore que «l'islamophobie n'est pas une sorte de racisme». A supposer que «les musulmans réussissent à s'entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d'années» pour qu'ils accèdent au pouvoir en France, concède l'écrivain. Mais il juge «faux de dire que «l'islam» est une religion qui n'a pas de conséquences politiques». «Donc, à mon avis, un parti musulman est une idée qui s'impose», assène-t-il. Houellebecq se dit frappé par «les énormes changements» constatés en France et en Occident. «C'est l'une des raisons qui m'ont conduit à écrire» ce livre, explique-t-il encore.
K.  B. 


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