Les mesures de rationalisation budgétaire, décidées par l'exécutif dans le contexte de baisse des prix du pétrole, n'auront pas d'effet sur l'employabilité. «Ce n'est pas cela qui va augmenter le taux de chômage», assurait hier au Conseil de la nation, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Ayant présenté auparavant un projet de loi relatif aux assurances sociales devant les membres de la Chambre Haute du Parlement, le ministre du Travail a ainsi minimisé l'impact des mesures décidées par l'exécutif, écartant de fait toute réduction des opportunités d'emploi. Et ce, dans la mesure où le secteur économique progresse selon lui, permettant donc d'absorber la demande mais au regard des opportunités de création d'entreprises par le biais des dispositifs de soutien (Ansej et Cnac). A ce propos, Mohamed El Ghazi a assuré, réitératif, que ces dispositifs sont «maitrisés», à charge cependant de veiller à ce que les projets éligibles au financement et au soutien soient des projets «porteurs», créateurs d'emplois et de richesses et impactant positivement sur la société. Par ailleurs, le ministre de l'Emploi a indiqué qu'un décret exécutif paraîtra «prochainement» pour mettre en application l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail, inscrite dans la loi de finances 2015 et qui concerne certaines catégories sociales vulnérables (personnes aux bas salaires notamment). D'autre part, Mohamed El Ghazi escompte la finalisation de la mouture définitive du code du travail «durant 2015». Il précisera ainsi que les partenaires socioéconomiques poursuivent d'enrichir la mouture qui leur a été soumise et ne se sont pas encore rencontrés pour en débattre. Présenté hier au Conseil de la nation, le projet de loi relatif aux assurances sociales amende le texte de 1983, en consacrant le principe de l'égalité et de la solidarité nationale enactualisant et en adaptant la législation et le système de sécurité sociale aux nouvelles donnes. Le projet de loi généralise en fait la prise en charge par les caisses de sécurité sociale à tous les assurés sociaux résidents ou non sur le territoire national. Ainsi, les parlementaires représentants de la communauté algérienne établie à l'étranger, les diplomates et agents consulaires, les fonctionnaires et autres personnes qui bénéficient de missions ou de formations à l'étranger bénéficieront des prestations sociales au même titre que les assurés sociaux locaux. Des dispositions qui seront néanmoins précisées par voie réglementaire. A ce propos, Mohamed El Ghazi a considéré quela prise en charge en devises de ces représentants de l'Etat n'impactera pas sur la balance des paiements. Néanmoins, une prise en charge qui doit être régie par des accords interétatiques, des conventions ayant été déjà signées par l'Algérie avec la France et la Belgique et d'autres conventions devant être établies avec l'Espagne, l'Allemagne, la Turquie et le Portugal, indiquera le ministre de la Sécurité sociale lors de sa réponse aux préoccupations des membres du Conseil de la nation. Notons, selon Mohamed El Ghazi, que les caisses de sécurité algériennes prennent en charge quelque 130 000 pensionnés du régime de sécurité sociale français et qui sont rentrés définitivement en Algérie. Toutefois, les caisses algériennes sont «excédentaires», assure le ministre qui précise que les deux parties «confrontent» leurs comptes chaque année.