Pour la troisième fois consécutive, le procès de l'affaire de 12 présumés terroristes proches de l'ex- chef terroriste du Sud Abdelhamid Abou Zeïd est reporté. Cet ajournement à la prochaine session fait suite à l'absence de la présidente de cette instance en charge du dossier. Abder Bettache – Alger (Le Soir) Les mis en cause dont le fils et les deux frères de l'ex- émir Abdelhamid Abou Zeïd sont poursuivis depuis 2010 pour les chefs d'inculpation de «participation à «des attentats terroristes dans le grand Sud algérien». La décision du report décidé par le tribunal criminel a suscité la colère et l'indignation des proches et membres des familles des détenus. Parmi les accusés, figurent aussi trois autres membres de la famille d'Abou Zeïd (Ghadir) qui, selon l'accusation, sont poursuivis pour «approvisionnement en vivres et en carburants des groupes terroristes dirigés par Abou Zeid, El-Para et Mokhtar Belmokhtar, activant dans la région du Sahel». Selon l'arrêt de renvoi, l'affaire remonte à 2010 lorsque les forces de sécurité avaient arrêté des membres d'une famille connue dans le sud-est du pays». Il s'agit de Mohamed Ghadir alias Abdelhamid Abou Zeïd. Ce dernier avait pris pour base la ville de Khalil au Mali ainsi qu'une ville libyenne (près de la frontière algérienne), alors que les éléments de soutien logistique étaient basés dans les régions de Mahnoussa (El-Oued), Dabdab, Adrar, Touggourt, Hassi Messaoud, Illizi, Ouargla, In Amenas et El Goléa. Selon la même source, au lendemain de l'arrestation des éléments du groupe issu de la région de Mahnoussa, Abou Zeïd constitue un autre groupe dirigé par le dénommé Ghadir Omar-Abderrahmane. Le groupe est également impliqué dans le trafic de drogue à travers les frontières est et ouest du pays au sein d'un groupe terroriste transfrontalier. Le frère d'Abou Zeïd, le dénommé Ghadir Sassi, principal accusé dans cette affaire, a été arrêté avec son groupe en 2010, en possession d'explosifs et de munitions de guerre. Concernant le deuxième frère d'Abou Zeïd, le dénommé Ghadir Omar-Abdelkader (arrêté), il a reconnu durant l'enquête avoir approvisionné en 2001 les groupes d'Abou Zeïd, d'Abderrezak El-Para et de Mokhtar Belmokhtar en carburants et en vivres contre d'importantes sommes d'argent. Il a reconnu également avoir rencontré son frère Abou Zeïd en 2003 en compagnie d'Abderrezak El-Para et d'une trentaine de terroristes dans la région de Lafaâ à Ouargla pour lui remettre des quantités importantes de carburant et de vivres. Le fils d'Abdelhamid Abou Zeïd, Ghadir Lakhdar a reconnu, selon les procès-verbaux, être impliqué dans le trafic de drogue et avoir remis à maintes reprises, d'importantes quantités de drogue à un individu de nationalité libyenne contre de l'argent, utilisé pour financer les opérations terroristes.