Ali-Fawzi Rebaïne avertit quant aux risques sérieux de dérapages graves qui interviendraient au Sud dans le sillage du mouvement anti-gaz de schiste qui est à son second mois. M. Kebci - Alger (Le Soir) Pour lui, «le président de la République a pris une décision qui «n'a pas convaincu les citoyens», estimant qu'il aurait été beaucoup plus judicieux «d'arrêter les travaux d'exploration et d'entamer un dialogue». Mais c'était compter sans la «légendaire» ruse du pouvoir qui, selon le conférencier a, encore une fois, sorti une de ses «recettes», soit la «vente concomitante» en décidant d'élever certaines daïras du Sud en wilayas déléguées. Une simple «fuite en avant» puisqu'elle n'a fait «qu'ouvrir un autre front» avec la contestation qui a gagné bien des populations qui exigent à leur tour que leurs villes bénéficient également du même statut de wilaya déléguée. Et de ne pas exclure des «dérapages» qui pourraient intervenir. Autre sujet d'actualité évoqué par Rebaïne, la grève dans l'éducation prévue pour aujourd'hui et demain. Fort à propos, il égratignera l'Association nationale des parents d'élèves dont il invitera le premier responsable à «avoir le courage politique de désigner le responsable de cette situation qui n'est autre, selon lui, que le président de la République qu'il a soutenu lors de la présidentielle d'avril dernier. Invité, par ailleurs, à se positionner par rapport à l'appel de l'opposition à des marches et des rassemblements le 24 février prochain, le président de Ahd54 usera d'ironie. «Vous savez, l'opposition est un gros mot. Les Benflis, Benbitour et autre Hamrouche ne sont pas pour moi des opposants», dit-il non sans estimer que le statut d'opposant, «c'est le peuple qui le décerne et pas la presse». Et de se vouloir plus «pédagogique» en affirmant que l'opposition, c'est une «ligne continue» et que les «traces d'un opposant sont indélébiles».