«Ils parlent de souveraineté nationale, alors que le président est en France aux Invalides», a déclaré, hier, Faouzi Rebaïne, lors d'une conférence au siège de son parti, en évoquant l'absence de Abdelaziz Bouteflika. Le président de Ahd 54 s'est aussi interrogé sur la provenance des décrets, actuellement publiés, en disant espérer qu'ils ne sont pas «falsifiés». F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) «La cause de l'absence du président est connue et nous lui souhaitons une prompte guérison. Le problème ne se situe pas à ce niveau, il s'agit plutôt de décrets notamment, qui sont promulgués à partir des Invalides», a déclaré Faouzi Rebaïne. «Si le président de la République reçoit et active, pourquoi n'a-t-il pas fait de discours ?», s'est interrogé Faouzi Rebaïne, notant que le centre de décision reste flou. Le président de Ahd 54 évoquera aussi la clôture de la session parlementaire du printemps en s'interrogeant sur le devenir des décrets d'application en l'absence du président de la République. «C'est aussi la période pour la loi de finances complémentaire, comment seront décidés les budgets ? Les autorités doivent apprendre à travailler dans la transparence», a déclaré Faouzi Rebaïne. Il fera aussi le point sur le devenir des institutions de l'Etat, cinquante ans après l'indépendance. «Après toutes ces années, l'Assemblée populaire nationale est restée dans un cercle vicieux et basée sur la fraude et sans représentativité. Il faut un changement radical. L'APN ne joue aucun rôle comme institution de même que le Sénat. Nous avons un tiers présidentiel dans une institution qui est censée représenter le peuple», a souligné Faouzi Rebaïne. Evoquant les assemblées populaires communales, le président de Ahd 54 notera que leurs réalisations restent quasi inexistantes. Pour ce qui est du secteur de la justice, Faouzi Rebaïne a estimé que le Conseil supérieur des magistrats doit accueillir en son sein un pluralisme syndical dans le but de ne pas léser les juges et pour qu'ils soient tous représentés. S'agissant du baccalauréat de cette année, il précisera que la tutelle ne doit pas revenir sur une décision déjà prise, appelant à abandonner «le bac politique». Pour ce qui de la présidentielle de 2014, le président de Ahd 54 a annoncé que son parti se prononcera lors du conseil national qui se tiendra au mois de septembre prochain.