Fin, hier, de la grève à laquelle avait appelé la coordination des syndicats de l'éducation. Même scénario que la veille : la grève a été diversement suivie. Pas de paralysie du secteur. Les sept syndicats ont visiblement perdu leur pari. La ministre de l'Education s'attelle à éviter le débrayage du Cnapest prévu le 16 février prochain. Nawal Imès - Alger (Le Soir) La paralysie promise par les syndicats de l'éducation n'a finalement pas eu lieu. Les sept syndicats formant la coordination des secteurs de l'éducation (Satef, SNTE, Snapest, Snapap, Snapep et Unpef) évoquent un taux de suivi avoisinant les 70 %, mais force est de constater que la perturbation des cours n'a été que partielle. La mobilisation des troupes n'a visiblement pas été au rendez-vous. L'offensive médiatique de la ministre de l'Education n'y est probablement pas étrangère. Avant même le début du débrayage, Nouria Benghebrit avait pris les devants. Elle faisait une annonce de taille : le dossier statut particulier sera rouvert. Il s'agit là d'une des principales revendications des syndicats. Une revendication à laquelle les ministres successifs avaient opposé une fin de non-recevoir. Il y a tout juste quelques mois, le discours officiel à ce sujet était tout autre. Il n'était pas envisageable de rouvrir le statut particulier de l'éducation de peur que cela n'ouvre la voie aux travailleurs des autres secteurs. La position du gouvernement a fini par changer. Même les syndicats à l'origine de l'appel à la grève ont applaudi cette annonce. Certains ont même affirmé partager le point de vue de la ministre de l'Education sur la nécessité de ne point se précipiter pour justement éviter de tomber à nouveau dans les travers de l'actuel statut. Les arguments de la ministre de l'Education, ajoutés à ses nombreuses sorties médiatiques où elle réitérait sa disponibilité à dialoguer, ont fini par avoir raison de l'enthousiasme de la base. Pas plus tard qu'hier, la ministre était sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale. Elle y affirmait que les textes réglementaires relatifs à la prime de rendement et à la valorisation des heures supplémentaires étaient au niveau du gouvernement. Les travailleurs de l'éducation ne sont pas des «ennemis», dit-elle, ajoutant que les portes du dialogue restaient ouvertes avec le partenaire social et qu'une rencontre avec le Cnapest était d'ailleurs programmée. Même les représentants de la coordination syndicale sont, dit-elle, les bienvenus. Elle continue cependant de penser que le recours répété à la grève comme moyen de règlement des problèmes était «inacceptable». A peine cette grève terminée que Nouria Benghebrit s'attelle à désamorcer une autre crise. Le Cnapest avait en effet décidé de faire grève à partir du 16 février prochains.