Trêve de courte durée dans le secteur de l'éducation. Au lendemain des deux journées de grève auxquelles avait appelé la Coordination des syndicats de l'éducation, c'est au tour du Cnapest d'appeler au débrayage lundi prochain. Dans cet intervalle, le ministère de l'éducation ne veut pas perdre de temps en ouvrant les discussions avec les partenaires sociaux. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Courte trêve dans le secteur de l'éducation. a peine le débrayage de la Coordination des syndicats de l'éducation terminé que c'est au tour du Cnapest de faire cavalier seul en appelant à un débrayage d'une journée renouvelable à partir de lundi prochain. C'est dans ce contexte social tendu que le ministère de l'éducation compte ouvrir le débat sur les dossiers lourds toujours en suspens. C'est le cas notamment du statut particulier. Nouria Benghebrit avait fait part de l'intention de son département de rouvrir ce dossier dès le retour à la sérénité. Elle avertissait cependant les syndicats : le processus sera long et il faudra au moins cinq années pour ficeler ce dossier. Elle dit craindre de retomber dans les travers du passé. Promulgué en 2008 puis amendé en 2010, le statut particulier des travailleurs de l'éducation est truffé d'inégalités, de l'avis même des syndicats et de la tutelle. Des incohérences dues, selon les deux parties, aux conditions dans lesquelles s'étaient déroulées les négociations en 2010 sous la pression d'une grève générale dans le secteur. C'est pour éviter cela qu'il est demandé aux syndicats de faire preuve de patience. Les arguments développés par la ministre de l'éducation n'ont pas laissé indifférents les syndicats. Ils exigent cependant d'être associés aux discussions jusqu'au bout. Meziane Meriane, le coordonnateur du Snapest, estime en effet que le scénario de 2010 ne saurait se répéter. A l'époque, rappelle-t-il, les syndicats avaient pris part à toutes les réunions préparatoires avant d'être exclus de la commission ad hoc qui avait fait ses propres propositions à la Fonction publique. Les syndicats n'avaient, en effet, finalement pas pu défendre leurs points de vue.