C'est une grève d'une journée renouvelable de manière automatique que s'apprêtent à connaître les trois paliers de l'éducation. C'est à l'initiative du Cnapest. Membre du conseil national, chargé de l'information, Messaoud Boudiba en explique les raisons. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les rencontres marathon entre des représentants du ministère de l'Education et ceux du Cnapest n'ont pas eu pour effet de faire changer à ce dernier de position. Le Cnapest s'en tient à la décision prise par son conseil national, à savoir l'appel à une grève d'une journée renouvelable dès aujourd'hui. Une grève dont la durée n'est donc pas connue d'avance et dont l'issue dépendra des réponses de la tutelle. Mais qu'est-ce qui motive le syndicat ? Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, explique que ministère et syndicat avaient cosigné au moins une dizaine de procès-verbaux. Le contenu de ces derniers est quasiment identique à chaque fois. «Mêmes revendications, mêmes réponses et mêmes promesses», déplore-t-il. Le dernier procès-verbal, rappelle Messaoud Boudiba, remonte au 17 février 2014, il avait été signé par la Fonction publique. Y sont consignées, dit-il, des promesses mais force est de constater que douze mois plus tard, c'est «le statu quo». A tel point, dit-il, que le Cnapest aurait pu déposer le même préavis de grève qu'il y a une année. Les mêmes blocages sont toujours d'actualité en l'absence de décisions. Messaoud Boudiba affirme que son syndicat ne pressent chez la tutelle aucune «intention de régler les problèmes de fond» ni même une volonté mais plutôt une politique de bricolage. La preuve, dit-il, même lorsque la tutelle tente de régler des problèmes, elle en crée d'autres comme ce fut le cas avec le dossier des promotions. C'est tout simplement, dit-il, «les élèves et les enseignants» qui sont pris en otage. Interrogé au sujet de son appréciation de la décision d'ouverture du statut particulier, Messaoud Boudiba rappelle que sa réouverture ne fait pas partie des revendications principales du Cnapest. Notre vision, dit-il, c'est de refaire une lecture de l'actuel statut et non pas de le rouvrir à nouveau. L'urgence, c'est de concrétiser des promesses déjà faites, tout le reste, conclut Boudiba, n'est que de la perte de temps.