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A Bruxelles, l'OTAN et l'UE misent gros sur le parrainage d'Alger sur le dossier libyen
Consensus mondial pour la pax Lamamra
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 03 - 2015


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le chahut de Rabat ne pèse rien selon l'Otan et l'Union européenne à Bruxelles. Le dossier libyen est chose trop sérieuse pour être assimilé par le Maroc. Paroles de «gorges profondes», dans la capitale de l'Europe et siège de l'Alliance atlantique. Lamamra peut ouvrir la première séance...
Sur le dossier libyen, il y a un seul processus de dialogue qui compte. Celui qui s'ouvrira à Alger d'ici quelques jours. L'ONU, l'UE, l'UA, l'Egypte, la Tunisie, les USA, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Chine, la Russie apportent leur caution.
Récit d'un cycle long, semé d'embûches, périlleux, avec des hauts et des bas, mais seule alternative aux guerres de Libye qui peuvent emporter le pays. Le Maroc parasite l'initiative supposant qu'elle est du fait de la seule Algérie. Rabat se trompe. Lourdement. La diplomatie algérienne n'a pas pour doctrine l'improvisation ou l'à-peu-près. En l'occurrence, alors que les pourparlers ont déjà débuté, depuis longtemps à Alger en toute discrétion, ce sont les parties au conflit elles-mêmes qui ont sollicité l'expertise algérienne pour sortir ce pays voisin de la situation dans laquelle il se trouve. L'Algérie, dès le début de l'expédition punitive contre Gueddafi - que des lectures hasardeuses, irresponsables et manipulées d'une résolution de l'ONU ont transformé un Etat souverain en poudrière - avait eu une attitude juste, conforme au droit international. Contrairement à des informations non fondées pour certaines et boules puantes pour d'autres, l'Algérie n'a jamais soutenu Gueddafi dans sa volonté de réprimer dans le sang le début de la révolte. Au contraire ! Que du contraire ! Les renseignements algériens et la diplomatie avaient conseillé à l'ex-chef d'Etat la sagesse et la modération.
Les Algériens avaient même tenté des médiations de dernière chance que Gueddafi semblait accepter (sources Otan). La précipitation de Sarkozy, l'ex-président français, soutenu, il est vrai, par les va-t-en-guerre de l'Alliance et des Etats-Unis (sources Union européenne) et sa volonté d'en finir physiquement avec le chef d'Etat libyen n'ont pas permis à la démarche algérienne d'aboutir. Le rapport de force de l'époque : troubles en Egypte, fuite de Benali de Tunisie, offensive majeure des Etats du Golfe et de Qatar, soutenus par la CIA et la Turquie contre les Etats séculiers, des régimes, certes, imparfaits mais pas moyenâgeux, ne permettait pas d'imposer une solution de paix. De la paix. Même la Russie de Poutine avait, l'on s'en souvient, laissé assassiner, hors ONU, Gueddafi et laissé détruire la Libye. Poutine le regrettera, amèrement, ensuite (sources sécuritaires - Moscou).
La résistance russe sur le front syrien s'explique, en grande partie, par son hésitation, faute grave, sur le dossier libyen. Même après le crime commis en Libye par l'Otan, Sarkozy et BHL, l'Algérie a continué à explorer les voies, les meilleures, pour que la Libye reste dans ses frontières reconnues, qu'elle n'éclate pas et qu'elle puisse renaître et survivre à Gueddafi. L'Algérie a accordé l'asile à une partie de la famille de Maâmar, qui peut le lui reprocher ? Est-ce un crime que d'accueillir une femme et des enfants, fussent-ils proches de Gueddafi, qu'aucun tribunal, ni libyen, ni international ne poursuit ? Balivernes, que tout cela.
Présentement, la réalpolitik semble reprendre ses droits — naturels — (pas de solution en Libye sans les Libyens, tout d'abord, et ensuite, seulement ensuite avec l'assistance des voisins directs que sont l'Egypte, l'Algérie et la Tunisie).
Selon des gorges profondes, ici, à Bruxelles, le processus d'Alger a de fortes chances d'aboutir pour au moins trois raisons. Les Etats-Unis sont pour la Libye dans ses frontières d'avant-Gueddafi, l'Europe tient comme à la prunelle des yeux à l'unicité de ce pays, ce qui réjouit, comme par hasard, l'attitude des States, la Russie et la Chine auraient fait savoir qu'un éclatement de l'ex-royaume de Driss le Mostaganémois n'est pas acceptable. C'est un consensus lourd, sérieux, une résolution contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU, en définitive. Pour autant, les attitudes de l'Algérie, de l'Egypte et de la Tunisie, à un degré moindre, ne sont pas à reléguer au second rang dans cette affaire.
Le Caire et Alger disposent de l'essentiel des capacités militaires dans la région et leurs armées sont en mouvement depuis longtemps (lutte anti-terroriste, tensions permanentes avec Israël concernant l'Egypte et presque 20 ans sur le terrain réel pour l'ANP, terrorisme, trafics de stupéfiants, insécurité presque à proximité de toutes les frontières).
Les stratèges de Bruxelles qualifient cela de «capacités réelles de résistance». D'un mot, l'Otan et les USA ne peuvent pas imposer une solution en dehors des données réelles du terrain qui sont maîtrisées par l'Algérie et l'Egypte. Le soutien au processus d'Alger tient aussi au fait, non négligeable, et comment, que les puissances du monde ne tiennent pas à ce que les fabuleuses ressources énergétiques de la Libye soient éparpillées entre différents pouvoirs.
Un pouvoir central solide, c'est mieux que l'aventure d'une Libye désinguée. Le chahut du Maroc ne pèsera rien du tout, c'est une affaire trop sérieuse pour être assimilée par Rabat. Lamamra peut ouvrir la première séance. Il y a large consensus.


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