La coordination des syndicats de l'éducation a annoncé une grève de trois jours cyclique à compter d'aujourd'hui. Dans le but de désamorcer ce mouvement, Benghebrit a réuni les sept syndicats samedi dernier un par un pour une réunion de travail. Les deux parties ont réussi à s'entendre sur plusieurs points notamment sur l'ouverture du dossier du statut particulier. Cependant, hier, jusqu'à tard dans l'après-midi, les syndicats n'avaient toujours pas décidé du gel ou non de la grève. «Avant de prendre une décision sur le mouvement de grève, nous devons d'abord recevoir le procès-verbal signé de la réunion tenue samedi avec la ministre», a déclaré Messaoud Amraoui, chargé de communication à l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation). Selon lui «la ministre a répondu à plusieurs points soulevés dans la plateforme de revendications, cependant sans la signature du procès-verbal cela reste de simples paroles auxquelles nous ne faisons pas confiance». Les syndicats ont été donc conviés pour la deuxième journée consécutive au ministère de tutelle pour discuter du contenu du procès-verbal. «C'est à partir de ce procès-verbal que nous allons prendre une décision sur le gel ou non de la grève prévue aujourd'hui dans les établissements», a déclaré Idir Achour président du CLA (Conseil des lycées d'Algérie). Les syndicats ont reçu le procès-verbal dans l'après-midi et vont se réunir dans la soirée pour décider du maintien ou du gel de leur mouvement. A l'heure où nous mettons sous presse, nous ne savons toujours pas si la grève est maintenue ou pas. Benghebrit a déjà réuni en février dernier les membres de la coordination des syndicats autour de la même table pour mettre fin à la contestation dans le secteur. Une tentative avortée en raison du refus des syndicalistes de signer le procès-verbal de cette réunion qui a buté sur le point engageant les syndicats à signer une charte d'éthique et de stabilité dans le secteur de l'éducation, une condition pour rouvrir le dossier du statut particulier. Un point que la ministre de l'Education nationale a visiblement accepté de remettre à plus tard lors de la réunion de samedi. Puisque pour les syndicats «il n'est pas question de signer cette charte sans connaître le contenu». «Nous ne sommes pas contre le principe de la charte mais nous avons demandé d'ajouter un point concernant la méthodologie pour répondre aux problèmes posés dans le secteur», a souligné Meziane Meriane, coordonnateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest).