L'ex-Pdg de Sonatrach, Mohamed Meziane, dit s'attendre à être «innocenté» dans le dossier Sonatrach I dans lequel il est impliqué, promettant des «vérités» sur son passage à la tête de la Compagnie nationale des hydrocarbures. M. Kebci -Alger (Le Soir) Mohamed Meziane exprimait hier dimanche, dans les colonnes d'un confrère arabophone, sa «lassitude » et sa «fatigue» de l'affaire Sonatrach I dont il constitue le principal accusé aux côtés de deux de ses fils, une affaire dont le procès a été reporté la semaine dernière. Il affirme «ne pas vouloir parler pour le moment», promettant néanmoins de «tout dire», une fois «innocenté» par la justice, lui et ses deux enfants. Ce dont il affirme ne pas douter un instant car il se défend d'être impliqué dans un quelconque marché douteux. Faut-il rappeler que Mohamed Meziane a affirmé dans de précédentes déclarations médiatiques que les «dépassements» dans le cadre des affaires Sonatrach I et II étaient l'œuvre de «parties au-dessus du P-dg» et que les accusés dans ces deux affaires «ne pouvaient rien faire» pour les arrêter tant tout était «planifié». Pour rappel, le procès de l'affaire Sonatrach I a été renvoyé, le 15 mars dernier, par le tribunal criminel près la cour d'Alger, à la prochaine session en raison du retrait du collectif de défense de l'audience en signe de refus «de cautionner un procès qui ne répond pas aux normes d'équité». Un procès dans lequel sont impliqués dix-neuf accusés dont sept en détention et trois sociétés privées, Saipem, CAD et Contel Funkwerk, 10 cadres dirigeants de la compagnie pétrolière (l'ancien P-dg Mohamed Meziane, trois de ses anciens vice-présidents, mais aussi ses deux fils et quatre dirigeants de sociétés privées). Selon l'arrêt de renvoi qui s'étale sur 293 pages, les faits concernent cinq marchés frauduleux, totalisant une valeur de 1 100 milliards de centimes accordés par l'ex-P-dg de Sonatrach, Mohamed Meziane, au groupe allemand Contel Algérie Funkwerk Pletarc dans le cadre d'un projet d'acquisition d'équipements de télésurveillance et de protection électronique des complexes de Sonatrach. Aussi, la compagnie nationale d'hydrocarbures a conclu un marché frauduleux avec Saipem Algeria pour la réalisation du GK3, gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie. Il y a également le marché d'étude de la rénovation de l'immeuble de Sonatrach, sis au boulevard Ghermoul, à Alger, attribué au bureau d'études privé CAD, en infraction à la loi.