L'approche algérienne dans la résolution de la crise du voisin libyen est appréciée par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux. Et ils n'hésitent pas à en faire part, saluant, dans la foulée, les progrès engrangés par le conclave ayant réuni récemment à Alger, les différentes parties libyennes en conflit. M. Kebci -Alger (Le Soir) Dans un communiqué conjoint rendu public par le département d'Etat américain, les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni, tiennent à saluer les «progrès» enregistrés à l'issue de cette réunion ayant regroupé les 10 et 11 mars à Alger des partis politiques, des activistes et des leaders politiques libyens. Des progrès en ce sens que les participants à cette rencontre ont exprimés, selon le communiqué, leur «résolution à envoyer un message ferme, clair et uni sur leur total engagement en faveur du dialogue en tant qu'unique solution à la crise en Libye», et leur «refus de recourir à la violence pour résoudre les divergences politiques, leur rejet total de toutes les formes d'escalade militaire et leur appel pour un arrêt immédiat des opérations militaires afin de permettre au dialogue de continuer dans un environnement favorable». Et d'inviter les parties libyennes à «discuter de bonne foi et de manière constructive, en vue d'un accord sur la constitution d'un gouvernement d'union nationale et sur l'établissement d'un cessez-le-feu aussi rapidement que possible». Ceci non sans exprimer leur «préoccupation profonde» à l'égard de la menace croissante des groupes terroristes en Libye, y compris par l'organisation terroriste dite Daesh qui ont selon eux «pu élargir leur présence en Libye à cause de l'absence d'un gouvernement central, uni et fort», seul à même de permettre de lutter contre ces groupes terroristes et de mettre un terme à la violence et à l'instabilité qui empêchent la transition démocratique et le développement de la Libye». Un gouvernement d'union nationale qui pourra voir le jour dès cette semaine, à se fier à l'émissaire de l'ONU, Bernardino Leon. «Il y a une chance que nous puissions progresser et obtenir cette semaine les premiers noms d'un gouvernement d'union nationale», a-t-il déclaré à l'agence de presse Reuters depuis Bruxelles, où il se trouve, pour prendre part à une réunion des maires de Libye, reconnaissant que «ce sera une discussion difficile». Il faut noter que d'autres discussions sont menées actuellement au Maroc entre le gouvernement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale, et les parties qui le contestent, ceci au moment où l'armée libyenne mène une offensive en direction de la capitale Tripoli, contrôlée par la coalition Fajr Libya.