La ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mme Nouria Zerhouni, qui se trouvait jeudi à Oran pour le Salon international du tourisme Siaha, qui en est à sa 6e édition, a évoqué à cette occasion, le problème des concessions des plages de manière générale. Mme Nouria Zerhouni a soutenu une autre vision et choix que celui prôné par le ministère de l'Intérieur qui souhaitait aller vers l'interdiction totale des concessions des plages à cause des lourds et trop nombreux dépassement constatés sur tout le littoral algérien. Une situation décriée chaque année car ayant pour résultat de priver les familles d'accéder librement et gratuitement aux plages du littoral «privatisées par des concessionnaires et autres indus concessionnaires». La ministre a expliqué que la loi de 2003 instituant la concession des plages ne pouvait être ainsi annulée et qu'il fallait aller plutôt vers une application et un respect de la loi avec le volet répressif à l'égard des concessionnaires outrepassant les dispositions des cahiers des charges de concession de plages. Ainsi, les textes prévoient que seulement 1/3 des plages peut être donné en concession, mais dans la réalité les APC octroient bien plus qu'un tiers, sans aucun contrôle des pouvoirs publics. Ajouter à cela, des concessionnaires «indus» interviennent et s'installent sans aucune autorisation et sans être inquiétés également. Résultat, depuis des années les familles algériennes ne peuvent plus accéder aux plages témoignant souvent d'une forme de racket qui leur est imposée. Autre volet abordé par la ministre du Tourisme, celui de la formation des personnels du secteur touristique et de l'hôtellerie qui, semble-t-il, peinent à trouver des emplois. Et cela alors que des complexes touristiques ou des hôteliers-restaurateurs disent ne pas trouver de la main-d'œuvre qualifiée. Le tourisme peut être un secteur créateur d'emplois c'est la-dessus que compte aussi la ministre, en imposant aux investisseurs de recruter les personnels formés dans les instituts spécialisés. Pour ce qui est des projets touristiques, la ministre a annoncé l'enregistrement de 900 à l'échelle nationale, dont 400 connaissent un démarrage des travaux alors que 200 sont en attente d'autorisations et de permis de construire.