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Ce Monde qui bouge
Maroc, le charme discret de la monarchie
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 10 - 2014


Par Hassane Zerrouky
Je ne sais pas si le Maroc, en donnant une dimension démesurée à l'incident qui s'est produit à la frontière algéro-marocaine, essaie de profiter des difficultés auxquelles l'Algérie est confrontée ces derniers temps. Mais si c'est le cas, il commet une erreur. En cas d'escalade, le résultat est connu d'avance : les Algériens, qui mettront de côté leurs problèmes, feront front derrière leur gouvernement comme ce fut le cas lors de «la guerre des sables» en septembre 1963. Cette année-là, le gouvernement d'Ahmed Ben Bella était confronté à l'opposition armée du FFS. L'agression marocaine eut alors trois conséquences. La première, ce fut cette incroyable mobilisation populaire qui vit des milliers d'Algériens se porter volontaires pour défendre le pays qui venait à peine d'accéder à l'indépendance nationale. La seconde, la décision du colonel Mohand Ould Hadj, chef des maquis du FFS, de cesser la lutte armée contre le régime de Ben Bella, avant de partir avec ses hommes à la frontière marocaine. La troisième, c'est qu'Ahmed Ben Bella profita du conflit : en deux temps trois mouvements, il suspendit la Constitution et s'attribua les pleins pouvoirs, tandis que l'étau sécuritaire se resserrait sur l'ennemi intérieur». Alors qu'au Maroc, le leader de la gauche marocaine, Mehdi Ben Barka, qui avait qualifié cette guerre des sables «d'agression» contre l'Algérie, était condamné à mort, contraint de quitter le pays avant d'être assassiné en France par les sbires du général Oufkir sur ordre du roi Hassan II. Ceci pour l'Histoire...Cinquante et un ans après, le contexte est tout autre. Tout comme l'Algérie, le Maroc fait face à de sérieux problèmes. Le chômage reste à un niveau élevé, la pauvreté gagne du terrain, le creusement des inégalités sociales ne cesse de s'accentuer, et puis, même si cela ne s'est pas passé en territoire marocain, l'assassinat d'Hervé Gourdel par Jund al-Khilafah, a porté un coup dur au tourisme marocain : des milliers de réservations ont été annulées, ce qui n'a pas été sans conséquences sur l'emploi et le niveau de vie dans les régions marocaines à fort potentiel touristique. Qui plus est, en dépit de ses efforts pour jouer un rôle régional, avec l'appui de Washington qui malgré les propos louant la lutte antiterroriste de l'Algérie préfère de loin Rabat (un allié traditionnel) à Alger, le Maroc peine à se faire une place dans l'échiquier régional, en particulier en ce qui concerne le Sahel. S'y ajoute la situation au Sahara occidental où Rabat fait face, à El Ayoun et ailleurs, à des manifestations de jeunes sévèrement réprimées. Comme l'atteste le rapport d'Amnesty International du 18 février 2013, concernant le procès de dizaines de militants sahraouis : «Le 17 février, le tribunal militaire de Rabat a condamné neuf accusés à la détention à perpétuité et 14 autres à des peines de prison allant de 20 à 30 ans chacun.» Qui plus est, suite aux mauvais traitements subis dans la prison d'Aït Melloul, où quatre prisonniers sahraouis sont morts en 2013, 157 de leurs camarades ont observé en mars dernier une grève de la faim, ce que rapportait de son côté l'ONG Human Rights Watch. Enfin, pas plus tard que lundi dernier, la jeune militante et défenseuse des droits de l'Homme, Waffa Charaf, 20 ans, a été condamnée en appel par le tribunal de Tanger à deux ans de prison. Et ce, sans compter ces jeunes du Mouvement du 20 février (M20) condamnés à des peines de prison ferme : Bachir Benchaïb s'est vu infliger 12 ans de détention par le tribunal d'Al Hoceïma (Rif) en 2012, en mai dernier à Casablanca, onze militants ont été condamnés par la cour d'appel à un an de prison ferme. Tous accusés de « violence » envers les forces de l'ordre. Comble de l'ironie, Marrakech abritera du 27 au 30 novembre 2014, le forum mondial des droits de l'Homme. Faut-il dès lors conclure que l'incident frontalier a été monté en épingle par Rabat pour faire diversion ? Reste que pointer le Maroc ne doit pas servir de paravent pour masquer la situation algérienne, loin d'être reluisante, ainsi que l'ont montré les derniers évènements dont cette manifestation policière ayant pris de court les autorités et qui a été révélatrice de ce quelque chose qui ne tourne plus du tout rond dans la maison Algérie. Mais ça, les Algériens le savent.


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