Pour le président du RCD, le pouvoir recourt, encore une fois, à ses vieilles «recettes» pour se sortir de la crise dans laquelle il s'est empêtré. M. Kebci - Alger (Le Soir) Mohcine Belabbas a évoqué, dans ce cadre, hier au forum d'El Wassat, le projet de révision constitutionnelle. Pour lui, les réformes prévues dans ce sillage ne sont que des «replâtrages qui ne feront qu'accentuer la perte de crédibilité des institutions». Et d'expliquer que ce projet manque terriblement de «consensus» en sus du fait que son auteur, le président de la République, «a violé la Constitution en 2008». Et d'enfoncer le clou en soutenant que les 3e et 4e mandats présidentiels «ne sont pas réglementaires pas seulement en raison de la fraude électorale qui les a émaillés, mais aussi du fait de la violation de la première loi du pays en supprimant la limitation des mandatures présidentielles». Jugeant que la situation du pays ne fait qu'empirer une année après la prestation de serment du président réélu pour un 4e mandat de suite, le président du RCD situe la solution dans une période de transition démocratique. Une option chère au parti que de larges pans de l'opposition ont adoptée et dont Belabbas a décliné, à l'occasion, les étapes. Soit, en tout premier lieu, la mise sur pied d'une instance indépendante et permanente de supervision des élections, des élections présidentielles anticipées, une Constitution consensuelle et enfin, des élections générales, législatives et locales. Des propositions dont le pouvoir ne veut pas entendre parler, s'en tenant, regrettera Belabbas, à ses méthodes basées sur les «manœuvres contre la volonté du peuple en vue de se pérenniser alors que l'histoire l'a condamné». Le président du RCD s'enorgueillira que l'opposition ait repris l'esprit d'initiative politique, contraignant le pouvoir à réagir. Cependant, il estimera qu'il lui reste à élargir son travail sur le terrain en accroissant ses rencontres de proximité et de sensibilisation dans les quartiers, les usines et les universités en sus d'autres espaces en vue de construire le rapport de force nécessaire au sauvetage de l'Algérie.