C'était une figure de proue de la «dream team» de l'enseignement du sport au lycée Okba (ex-Guillemin). Daïf Charrouf – c'est de lui qu'il s'agit — vient de nous quitter à l'âge de 65 ans. Passionné de sport, amoureux du basket-ball qui était sa discipline fétiche, Daïf s'en va en laissant derrière lui l'image d'un acteur/témoin du sport scolaire au temps de sa splendeur. Le défunt faisait partie de la «fameuse» équipe des professeurs de sport de Okba/Guillemin. Une «équipe qui gagnait et enjolivait les palmarès», force est de le rappeler. Nous sommes nombreux à l'avoir eu comme «cheikh de sport» et, pour certains d'entre nous, comme un ami dans la vie de tous les jours : Nacer Belhadjoudja, Khaled Zerrouk, Badis Karim Sekkai, Mohamed Belaid, Toufik Chebani, Smaïl Bendjennad, Lyes Ibalitène, Pepe Elmoko, etc. Dans une répartition des tâches minutieusement étudiée, Daïf Charrouf avait travaillé en bonne intelligence avec Habrouche (athlétisme), Aggar (football), Belkhir (athlétisme). C'était dans les années 1970, lorsque «le sport à l'école» était une réalité visible à l'épreuve du terrain et non un slogan creux. C'était dans les années 1970, lorsque le ministère de la place du 1er-Mai était un département ministériel producteur d'idées/projets et non une institution en panne d'idées comme c'est le cas aujourd'hui. Au temps de la «dream team» de ses professeurs de sport dont le défunt Charrouf, le lycée de Bab El Oued trônait au rang des lycées champions du sport scolaire. L'équipe de foot au sein de laquelle évoluait un talentueux joueur nommé Djamel Zidane (USMA) n'avait rien à envier aux meilleurs du championnat d'Algérie de première division. Idem pour le sept de hand ou le cinq de la balle au panier encadré d'une main de maître par Daïf Charrouf. Sans compter l'athlétisme. Et sans compter – et pour changer de registre – le fécond atelier de théâtre, animé par notre professeur de français Raymond BOINO. Si le «sport à l'école» était — à Okba/Guillemin — une saga gagnante/heureuse, le regretté Daïf Charrouf y était pour beaucoup. A l'instar de ses amis et collègues Habrouche, Aggar, Belkhir et – plus tôt – Kamel Lemoui et Achour, Daïf Charrouf s'en était donné à cœur joie. Au grand bonheur des élèves, heureux de fréquenter – à mi-chemin entre La Casbah et Bab El Oued — un lycée «champion» dans tous les registres. Et au grand bonheur d'un proviseur digne de ce nom : le grand «Si Tahar Tedjini», fils de Laghouat et premier SG du ministère de l'Education nationale en 1962, dirigé alors par Abderrahmane Benhamida.