L'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a clôturé hier une visite à Oran qu'il a entamée depuis le lundi 20 octobre. Au terme de sa visite de travail à Oran, il a animé une conférence de presse au niveau de l'Institut français. Une ville que M. l'ambassadeur trouve «extrêmement dynamique, touristique, culturelle et multidimensionnelle, où se déroulera dans quelques jours la réunion de la coalition mixte économique franco-algérienne (Comefa)». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) C'est, d'ailleurs, l'une des principales raisons de cette visite, où l'ambassadeur a suivi les préparatifs de cette rencontre prévue le 10 novembre, à laquelle prendra part du côté français, le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, et le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Développement numérique, Emmanuel Macron. Pour le diplomate français, il s'agit d'une réunion extrêmement importante dans le contexte des relations bilatérales, qui sont, dit-il, «des relations très denses, très fortes, variées et qui sont aujourd'hui à un niveau de très grande qualité, notamment depuis la visite du président français, M. François Hollande, à l'invitation du président algérien.» Une visite qui s'était soldée, dira l'intervenant, par des ambitions élevées, traduite par la création du Comefa et par la création d'une autre structure, le comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui est présidé par les deux Premiers ministres français et algérien. Parallèlement à la réunion de la Comefa, les ministres français et algérien procéderont à l'inauguration de l'usine Renault, «qui est, dira l'ambassadeur, en voie de finalisation et qui, pour la première fois, va permettre le lancement d'une filière industrielle automobile, avec la création d'environs 350 emplois directs et indirects». Concernant les motifs de la visite en septembre dernier du chef d'état-major des armées à Alger, le diplomate a expliqué que «le général de Villiers est venu dans le cadre d'une visite prévue de longue date et n'était pas liée à l'intervention qui a été faite au même moment par le ministre de la Défense ; l'objectif de cette visite était l'occasion de partager nos avis sur les crises régionales et de voir comment travailler mieux entre nos deux pays. Sur la Libye, notre position est très claire, nous sommes à la recherche d'une solution politique, c'est ce que Laurent Fabius a réaffirmé récemment. En aucun cas sa mission était de venir rechercher un soutien de l'Algérie à une éventuelle intervention militaire à laquelle nous n'avons jamais pensé». Qualifiant la relation entre l'Algérie et la France comme étant majeure et stratégique, le diplomate s'est dit confiant quant à la volonté de réaliser davantage de partenariats entre les deux pays. «Nous avons l'ambition d'attirer des investissements français, d'aider à l'implantation d'industries en Algérie, de redevenir le premier partenaire de votre pays que nous avons toute raison d'être». Interpellé sur l'évolution de l'enquête sur l'assassinat du Français Hervé Gourdel, l'intervenant dira que celle-ci suit son cours et que la France tient absolument à ce qu'on retrouve son corps, mais aussi ses assassins.