Les médecins résidents renouent avec la protestation. Ils ont tenu un sit-in hier, au CHU Mustapha-Pacha, à Alger, pour revendiquer la refonte du système pédagogique et l'annulation de l'arrêté 709. Rym Nasri - Alger (Le Soir) A l'appel de leur syndicat, des dizaines de médecins résidents issus de différentes spécialités, étaient hier au rendez-vous. Insatisfaits de la progression et de la qualité de leur formation, ils appellent à la refonte du système pédagogique. Réclamée à maintes reprises, cette revendication constitue pour eux une «priorité urgente». «Nous n'avons aucun référentiel à suivre. Nous sommes livrés à nous-mêmes à faire de l'autoformation et à la fin, nous subissons une évaluation qui est très loin des normes pédagogiques», explique le secrétaire général du Syndicat national des médecins résidents, Dr Mazit Amin. Selon lui, la refonte du système pédagogique au cours du résidanat et même celle du programme d'enseignement s'imposent. «Aujourd'hui, la formation médicale en Algérie est incomplète, non actualisée et pas du tout à jour», dit-il. Notant les «insuffisances» de formations des différents services, le syndicat exige une qualité de formation «irréprochable» et plaide aussi pour la réactualisation du carnet de résident. Autre revendication : la suppression de l'arrêté 709. Elaboré en fin 2010, cet arrêté concerne l'organisation du cycle de formation spécialisée et les méthodes d'évaluation. Un arrêté que les résidents qualifient d'ailleurs, de «dépassé». «Cet arrêté ne répond pas à l'évaluation pédagogique et prône la sanction. Certes, nous ne sommes pas contre l'examen d'évaluation, mais nous sommes contre la sanction», précise le syndicaliste. Le syndicat appelle ainsi au boycott des examens intercalaires pour «dénoncer la méthode actuelle qui n'a que trop perduré». Afin de concrétiser ses revendications, le Syndicat national des médecins résidents lance par ailleurs, un préavis de grève pour les 26 et 27 mai prochains ainsi que des sit-in à travers le territoire national.