«Les universités algériennes ne sont pas mal positionnées dans le classement mondial des universités». C'est le constat du nouveau ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Les universités algériennes sont mal classées ? «Ça reste à prouver» selon l'ancien recteur de l'université d'Alger. Tahar Hadjar qui a pris ses nouvelles fonctions à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors du remaniement du jeudi dernier, estime que les universités algériennes sont classées parmi les 3 000 premières universités sur un nombre de 24 000 à l'échelle mondiale. Ainsi donc, dit-il, on ne peut pas parler des universités algériennes comme étant mal classées. Hadjar conteste les critères des classements sur lesquels s'appuient les organismes spécialisés. Ces critères, selon lui, sont d'une dimension commerciale plus que scientifique. Il a expliqué que «ces paramètres de classement favorisent les universités privées donc, ils ne sont pas adaptés à la réalité algérienne dont l'ensemble des universités sont publiques. Ajoutons aussi le fait qu'aucun audit n'a été fait et aucune délégation n'est venue pour voir quel est le vrai niveau de l'enseignement en Algérie». Tahar Hadjar estime que ces classements ne tiennent pas en compte le niveau de l'enseignement et s'appuient uniquement sur le volet du nombre de brevets et des travaux de recherches. L'actuel ministre de l'Enseignement supérieur ne dénigre pas pour autant «ce jeu de classement» et rappelle que l'université algérienne commence à gagner des points. au le niveau africain, souligne-t-il, l'université algérienne est classée à la 11e place sur les 20 premières universités. Hadjar qui a participé hier à la célébration du 59e anniversaire de la Journée de l'étudiant du 19 Mai 1956, a indiqué vouloir faire une halte pour l'évaluation du système LMD. Mis en place depuis une dizaine d'années, ce système, dit-il, nécessite d'être évalué avec la participation des différents acteurs du secteur.