Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique assure que l'instruction du Premier ministre à la Fonction publique sur le recrutement des diplômés du système LMD rentrera en vigueur en début de semaine. Il a en outre, accusé une chaîne satellitaire privée d'une «volonté politique de nuire à l'Université algérienne». Rym Nasri - Alger (Le Soir) Dès le début de cette semaine, le Premier ministre va «instruire» la Fonction publique, en vue de lever les entraves au recrutement des diplômés du système LMD. C'est ce qu'a rappelé Mohamed Mebarki hier, au forum d'El Moudjahid à Alger, précisant que ce n'est «ni un décret, ni une décision, ni un arrêté. C'est juste une instruction pour faciliter le recrutement des diplômés, sans tenir compte du système de l'enseignement supérieur». Remonté contre la chaîne qui a diffusé le reportage, le ministre de l'Enseignement supérieur a condamné le «non-professionnalisme» dont elle a fait preuve. «A travers son reportage sur la vie dans les résidences universitaires, cette chaîne a fait dans l'approximation, le non-professionnalisme et dans le dangereux, en mettant à l'index les étudiantes des universités algériennes», a-t-il affirmé. Pour lui, cette chaîne de télévision condamne toutes les filles des cités universitaires, sans exception. Un acte condamnable qui démontre «une volonté manifeste de saborder les efforts de l'Etat et de la société pour l'émancipation du pays», dira-t-il encore. D'ailleurs, poursuit-il, «rien que le titre du reportage "savoir ou débauche" est révélateur d'une tendance politique idéologique claire. Un titre suffisamment clair pour montrer ce que veut cette chaîne». Rappelant que 60% de l'effectif de l'université sont des filles, Mebarki dénonce «cette manipulation qui veut faire croire que nos résidences universitaires pour filles sont des lieux de débauche». Quant aux conditions de sécurité, il affirme que son département n'a pas attendu ce reportage pour prendre ses responsabilités. «S'il y a dans notre société des voyous qui rôdent autour de nos cités universitaires de jeunes filles, avec des voitures luxueuses, nous n'avons pas attendu le reportage de cette chaîne pour œuvrer avec les autorités concernées et essayer de trouver des solutions à ce problème», souligne-t-il. Toutefois, il n'a pas nié l'existence de certaines résidentes qui arrivent à la cité universitaire après l'heure réglementaire ou qui tentent d'y sortir en dehors des horaires permis. Des cas qu'il qualifie de cas «isolés» et «marginaux». L'intervenant a, en outre, indiqué que le ministère de l'Enseignement supérieur a porté plainte contre cette chaîne qui «a attenté à l'honneur des étudiantes et à l'image de l'Université algérienne».