Le projet de loi sur la protection de l'enfance a suscité une vive réaction hier de la part des députés de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV). Ces derniers remettent en cause le quorum qui ne serait pas, selon eux, atteint. Une entorse qui a déjà été pointée du doigt par ces mêmes députés lors de l'amendement du code des procédures pénal. Larbi Ould Khelifa qui affirmait que le quorum nécessaire (235 plus 30 procurations) est atteint, n'a pas pu persuader les députés islamistes de rester dans la salle pour l'adoption du projet. Nacer Hamdadache, chargé de la communication au sein de l'Alliance de l'Algérie Verte (AAV) est catégorique : «Cette plénière n'est pas réglementaire car le quorum nécessaire n'a pas été attient». M. Hamdadache a expliqué que le nombre de députés présents dans la salle était de seulement 182 tandis que le règlement intérieur exige un quota de 50% plus un du nombre total des députés. Soit sur les 462 députés que compte l'Assemblée, 332 doivent être présents pour l'adoption d'une loi. Les députés de l'AAV qui affirment avoir des réserves quant à ce projet de loi sur la protection de l'enfance tout comme c'était le cas à l'égard du codes des procédures pénales se sont retirés de la salle. Un incident qui n'a pas eu d'impact, cependant, sur l'adoption de ce projet. Les autres députés des groupes parlementaires du PT, du FLN et du RND ont voté à l'unanimité le projet. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, estime que cette loi tient compte uniquement de l'intérêt de l'enfant. Celle-ci consacre pour la première fois un organe national pour la protection de l'enfant et l'obligation des pouvoirs public à aider les familles nécessiteuses.