La Facult� des sciences politiques et de l'information (ex-ITFC) a connu hier une autre journ�e de protestation des �tudiants. L'ambiance y �tait des plus lourdes. Une heure � peine apr�s le d�but des actions des universitaires, les forces de s�curit� investissent les abords de ce haut lieu de savoir. C'est un important dispositif s�curitaire qui encercle le campus "pour faire face � d'�ventuels d�rapages". D�s le d�but de la journ�e, les slogans fusent pour la lib�ration de leur camarade. Il s'agit de Hamitouche Merzouk, �tudiant en 3e ann�e en sciences politiques, interpell� le 13 d�cembre � l'entr�e de cette facult�. Regroup�s dans "un collectif d'�tudiants autonomes", les �tudiants ont entam� depuis ce jour un vaste mouvement pour exiger sa lib�ration. Depuis son interpellation, Hamitouche Merzouk qui est sous mandat de d�p�t est incarc�r� � la prison d'El- Harrach. Des poursuites judiciaires ont �t� lanc�es �galement contre cinq autres �tudiants. Ils sont tous poursuivis suite � une plainte d�pos�e contre X par le directeur de la cit� universitaire de Ben- Aknoun pour "destruction de biens publics". Depuis, leurs camarades ont multipli� les actions de protestation. Occupation des lieux, marches � l'int�rieur de l'enceinte de l'institut et suspension des cours sont les formes qu'a prises cette protesta. "La place d'un �tudiant est dans un amphith��tre et non dans une prison", scandaient les �tudiants. "C'est une incarc�ration arbitraire. La destruction de biens publics n'est qu'un motif pour l'appr�hender � cause de ses activit�s pour la d�fense de la dignit� estudiantine", nous explique Achour, un des membres du collectif. "Ce n'est pas parce qu'un �tudiant a des revendications qu'il doit �tre arr�t�", s'insurge Hayet, une �tudiante en journalisme. Et de continuer : "Les policiers n'ont m�me pas respect� le p�re de Merzouk qui �tait venu le voir, il �tait en pleurs quand il a su que son fils a �t� arr�t�". Amine nous a fait part de l'investissement par les forces de s�curit� de la facult� le 15 d�cembre dernier. "Cela �tait une intervention muscl�e pour nous �vacuer alors que nous protestions pacifiquement", nous a d�clar� Amine. Interpell�, le doyen de cette facult�, M. Ahmed Hamdi, nous dira que cette question ne concerne nullement son institut du moment que l'�tudiant en question a �t� arr�t� � l'ext�rieur du campus. Les cours sont ainsi perturb�s � quelques jours du d�but des examens. Le collectif des �tudiants se dit pr�t � continuer son mouvement jusqu'� la lib�ration l'�tudiant Hamitouche Merzouk. "Nous ne baisserons pas les bras", conclura Achour. Meriem Ouyahia