Un important mouvement de changements est en cours dans le corps de la Gendarmerie nationale, apprenons-nous de source sûre. Ce mouvement a déjà touché le poste d'inspecteur général du commandement de la Gendarmerie nationale, détenu jusque-là par le général Abdelaziz Chater. Avec lui, ce ne sont pas moins de onze chefs de groupements qui sont également concernés par ces changements. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Il s'agit exclusivement, pour le moment en tout cas, des groupements de la Gendarmerie nationale des wilayas du centre du pays comme Alger, Boumerdès, Blida, Tipasa, etc. Selon notre source, ce changement a été ordonné par le vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah. L'on nous confie également que l'ensemble de ces responsables relevés ont été admis à la retraite. Lesdits changements qui touchent ce corps paramilitaire n'en sont, nous révèle-t-on encore, qu'un prélude à d'autres mouvements à venir au sein de l'institution militaire. Un mouvement qui devrait intervenir à l'occasion de la traditionnelle fête de l'Indépendance, le 5 juillet. L'on évoque, de même source, des remaniements qui toucheraient les régions militaires, des directions de certaines structures relevant du ministère de la Défense nationale mais pas seulement. Même le très sensible département du renseignement et de la sécurité, le DRS, n'y échapperait pas. «Il est attendu quelques changements au niveau de quelques structures des services mais il ne concernera pas la haute hiérarchie», nous précise-t-on. Pour rappel, le DRS avait déjà connu quelques changements substantiels en automne 2013 avec, notamment, de nouvelles nominations à la tête de ses directions les plus névralgiques outre la mise de tout le département sous la tutelle du chef d'état-major de l'ANP. C'était avant et, disons-le «crument », pour les besoins du quatrième mandat de Bouteflika qui avait tout verrouillé, tout mis au service de son coup de force de 2014. Mais, depuis, les donnes ayant changé, un projet de réforme des services aura été finalisé au lendemain de la présidentielle. Il consiste en la mise de l'ensemble des services sous la tutelle directe de la présidence de la République.