Cinq familles de victimes du terrorisme attendent la r�gularisation de leur situation sociale. Trois d'entre elles vivent depuis 1994 dans des logements de fonction de l'h�pital d'El Harrouch, l'une des grandes da�ras de la wilaya, les deux autres r�sident dans deux logements sociaux de la commune de Filfila, dont l'un a �t� attribu� simultan�ment � une autre personne (le re�u du loyer en son nom le confirme). Le cas des familles habitant les logements de fonction de l'h�pital d'El Harrouch dure, comme d�j� rapport�, depuis 1994, soit l'ann�e o� a �t� perp�tr� (le 21 juin pr�cis�ment) l'attentat terroriste � la commune de Ouled-Hbaba , au cours duquel furent bless�s C. Djamila, T. Lakhdar et Hfa�dia Kassem. Ces derniers sont h�berg�s avec leurs enfants, femmes et maris, soit une dizaine de membres, dans l'h�pital attendant que leur soient attribu�s des logements sociaux. En d�pit des correspondances adress�es aux instances comp�tentes par l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT), section de Skikda, pr�sid�e par Boudmegh Noureddine, leur calvaire n'est pas pr�s de voir la fin. Les diff�rentes attributions sociales dont a b�n�fici� la commune d'El Harrouch, ont �t� synonymes pour eux d'un "�vincement" clair et net. Le risque d'�tre jet�es � la rue se fait de plus en plus persistant. Les deux familles de Filfila subissent elles aussi un drame "historique". Les deux veuves de Benyoucef (Rabah et Sa�d) ont �t� h�berg�es avec leurs douze enfants en 1995 dans deux logements sociaux situ�s � El-Ghotsa, suite � une d�cision des services de s�curit� (selon les dires de la veuve de Rabah). La r�gularisation de leur loyer tarde � venir, bien que les quatre autres veuves vivant dans le m�me immeuble y ont eu droit. Rappelons que ces deux veuves ont perdu leurs maris dans une embuscade tendue par un groupe terroriste au lieu-dit Taras, dans la commune de A�n-M'cid, relevant de la da�ra de Ouled-Attia en 1995. Les deux veuves vivent avec la hantise des interventions des forces de l'ordre, des agents de l'OPGI ou de l'huissier de justice, les sommant � maintes reprises de quitter les lieux au motif qu'elles occupent ces logements ill�galement. Les autorit�s locales ont �t� destinataires de correspondances de la part de l'ONVT. En vain. Le statu quo est toujours de mise. La seule mesure prise, � nos jours, selon les dires de Boudmegh, a �t� prise par le chef de la S�ret� urbaine de Skikda, qui a donn� instruction � ses services comp�tents pour que ne soient plus d�rang�es ces familles. L'autre bizarrerie dans cette affaire, le logement F5 de la veuve de Rabah, sis � la cit� Ayachi Bt 83 n�03 Filfila, aurait �t� attribu� (en tant que F3), un certain temps � une autre personne. D'ailleurs, cette famille recevait le re�u du loyer en son nom (septembre 2004 n�211 335-04). Tout est rentr� dans l'ordre apr�s. Myst�re ! Pour la veuve de Rabah, le calvaire a atteint son paroxysme : "Nous ne demandons rien � l'Etat, sauf qu'il r�gularise notre situation. Nous vivons continuellement avec la peur d'�tre mis � la porte", se lamenta une veuve qui a sa charge cinq enfants, tous mineurs. Boudmegh, le pr�sident de l'ONVT, s'interroge sur "le r�le des pouvoirs publics pour venir � bout de ce probl�me qui perdure. La famille Benyoucef a perdu 19 de ses membres, patriotes civils, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et ces veuves doivent avoir plus de consid�ration", s'indigna-t-il. Za�d Zohe�r