La course aux pixels touche de très nombreux domaines. Téléviseurs, Smartphones, tablettes, afficheurs géants, il n'existe pas un seul secteur où la définition de nos appareils a cessé de croître. HD, Full HD, 4K, chaque définition d'écran a droit à son petit nom, permettant de mieux la désigner et la rendre plus explicite auprès du grand public. La 4K est la dernière évolution dans le secteur des téléviseurs. Capables d'afficher 4 fois plus de pixels qu'un écran Full HD ordinaire, les téléviseurs 4K se multiplient dans le commerce. Mais, derrière les différentes promesses que nous font les constructeurs, affichent-ils réellement des images de meilleure qualité ? Sont-ils réellement intéressants et leur surcoût par rapport à de simples téléviseurs Full HD est-il justifié ? Afin de répondre au mieux à cette question il est nécessaire de distinguer deux situations bien différentes. Dans la première, le téléviseur reçoit un flux vidéo (généralement par HDMI) 4K, et l'affiche donc, sans aucun traitement, directement sur son écran. Le téléviseur affiche donc 4 fois plus de pixels qu'une télévision Full HD et les détails sont bien plus nombreux. L'image vous paraît donc bien plus nette et agréable à regarder. Upscaling et downscaling Dans le second cas, le téléviseur reçoit un flux vidéo 1080p, et l'affiche, cette fois-ci, en le traitant grâce à divers contrôleurs. Il effectue ce que l'on appelle plus communément un «upscaling» en adaptant la définition de l'image à celle du téléviseur. Néanmoins, dans cette situation-là, un téléviseur 4K affichera autant de détails que son homologue Full HD et la netteté de l'image devrait être, à diagonale d'écran équivalente, assez similaire sur les deux appareils. Comment cela se fait-il ? Le téléviseur a, en réalité, effectué un zoom sur l'image en la complétant avec d'autres pixels. A titre d'exemple, sur deux téléviseurs de même taille, celui affichant de la 4K aura des pixels 4 fois plus petits que le modèle Full HD. Afin d'afficher un flux Full HD, le second n'effectuera aucun traitement, et le premier transformera chaque pixel du flux en un ensemble de 4 pixels sur l'écran. Cela lui permettra de remplir l'ensemble de sa dalle, en conservant le format de l'image initiale, mais sans exploiter toutes ses capacités. Un exemple d'upscaling, l'image de gauche devient celle de droite Cette opération existe également dans l'autre sens, le «downscaling» permettant d'afficher une image avec une définition supérieure à celle du téléviseur sur ce dernier. Cette opération reste cependant bien plus rare mais, dans ce cas, le téléviseur combine plusieurs pixels de l'image originale en un seul sur sa dalle, réduisant ainsi le niveau de détail. Au final, tout écran 4K (nous avons ici pris l'exemple de téléviseurs, mais c'est également valable sur tous les appareils équipés de tels écrans) ne dévoilera sa véritable qualité qu'avec du contenu 4K, encore très peu répandu. La majorité des contenus actuels étant, au mieux, en Full HD ou, au pire, en HD, un affichage 4K reste encore très peu exploité à l'heure actuelle mais pourrait bien se révéler utile dans les prochaines années, les contenus 4K étant de plus en plus nombreux.