Réaliser une ferme aquacole avec un centre de formation pour les aquaculteurs et un centre alevinage constitue un projet qui tient à cœur au ministère de la Pêche qui exploite les nombreux plans d'eau douce pour promouvoir l'aquaculture et développer la production de poissons d'eau douce qui peut être d'un apport considérable pour la pêche en milieu marin, mais aussi une source de production, de richesse, surtout que toutes les conditions se trouvent réunies pour ce faire. Venu représenter le gouvernement aux festivités du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution armée, Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre des Ressources halieutique, a profité pour inspecter le chantier de réalisation d'une ferme aquacole qui se situe à proximité du barrage de Harraza, dans la commune de Djelida, au sud-est de Aïn-Defla. A l'issue de la visite du site, le ministre, en compagnie du wali, du P/APW et des autorités locales, civiles et militaires, n'a pas manqué de manifester son désappointement du retard enregistré dans la réalisation de ce projet. En effet, ce projet devait être réalisé dans un délai de 6 mois après que le 27 février 2014, Ferrouki Sid-Ahmed eut lui-même posé la première pierre, comme l'atteste la plaque de marbre installé à l'entrée du site. Au sujet de ce retard, le représentant de l'entreprise qui a hérité de la réalisation de cette ferme, la Sotrashype, nous a expliqué que «ce projet nous a été confié sans que la Direction de la pêche de la wilaya ne nous donne aucun plan... Nous avons dû reprendre tout à zéro, confectionner les plans nous-mêmes cela nous a demandé du temps bien sûr vu que le projet est gigantesque puisqu'il s'étend sur 21 ha.» Notre interlocuteur ajoute : «nous avons trouvé sur le site à notre arrivée des agriculteurs qui possédaient des plantations arboricoles, il a fallu donc attendre leur expropriation.» L'entreprise a déjà procédé au creusement de 3 grands bassins dont l'un est une excavation en forme de cratère d'une superficie de 1 ha, les 2 autres bassins, d'une superficie moindre, connaissent un taux d'avancement des travaux de 85% et sont en voie d'achèvement. Par ailleurs, nous avons pu constater que l'enveloppe en polyéthylène qui doit recouvrir les bassins creusés est déjà entreposée sur le site. Le chef de projet de l'entreprise nous a indiqué : «nous ne pourrons procéder à la mise en eau tant que l'étude géotechnique commandée à un bureau d'étude ne sera pas achevée... Cette étude aurait dû être un préalable à ce projet, ce qui n'a pas été fait.» Et d'ajouter : «imaginons que cette étude (caractéristique des sols) soit défavorable, il faudra soit abandonner le projet soit le délocaliser, à chacun d'imaginer la perte sèche que cela va engendrer pour le secteur.» Quand on sait que l'enveloppe allouée à ce projet s'élève à 21 milliards de centimes... ! Qui assumera cette responsabilité, et quelle part aura à assumer la Direction de la pêche de la wilaya de Aïn-Defla ? Avant de quitter le site, le ministre a été on ne peut plus clair. «Tout doit être fait pour que ce projet finisse par voir le jour dans les meilleurs délais», a instruit le directeur du secteur. Notons que Sid-Ahmed Ferroukhi a présidé, à minuit, la manifestation de la célébration du 1er Novembre, grandiose, organisée au centre-ville de Aïn-Defla, en compagnie des autorités civiles et militaires, des élus locaux et nationaux et d'une foule très nombreuse de citoyens. Une section de l'ANP et de la police a procédé à la levée des couleurs suivie du dépôt d'une gerbe de fleurs déposée au pied de la stèle, qui porte les noms de centaines de chahids morts pour la patrie durant la Révolution armée.