L'opposition, née de la conférence de Zéralda du 10 juin dernier, se retrouvera le 6 juin prochain pour un conclave à huis clos. Un conclave, qui aura pour cadre le siège du MSP, a retenu l'Instance de suivi des concertations de l'opposition (Isco), réunie, avant-hier jeudi. Selon Me Salah Dabouz, président du bureau national de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme), ce conclave qui durera aussi longtemps que cela sera nécessaire, est une idée de Me Ali-Yahia Abdennour. Il permettra d'aller «au fond des choses et d'analyser en profondeur la situation du pays, ce qui permettra de dégager la meilleure des attitudes», affirmera-t-il. Car, jusqu'ici, précisera notre interlocuteur, les réunions de 3h au maximum de l'Isco ne permettaient pas un large débat, chacun de la trentaine des membres de l'Isco devant intervenir 2 à 3 minutes. Lors de ce sommet, il est attendu de grandes décisions, dira Me Dabouz pour qui l'opposition fait montre d'une cohésion inédite. Et de s'en remettre aux réactions des uns et des autres, sans concertation préalable des membres de l'Isco, aux menaces du Président contenues dans son message lu en son nom, le 19 mars dernier. Précisant que l'ISCO qui «n'attend pas de l'applaudimètre du pouvoir et de ses satellites, et n'agit pas en réaction» à ce beau monde, le président du bureau national de la LADDH se dotera à l'issue de ce conclave d'une stratégie et s'élargira probablement. «Beaucoup de demandes de personnalités, de mouvements et de partis», dira-t-il, dont nombre de participants à la conférence de Zéralda qui ont, par la suite, préféré tourner le dos et agir en solo, avant de sentir la nécessité de rejoindre l'Isco.