Avant-hier en début de soirée, nous avions eu la confirmation du bilan de l'opération menée depuis l'aube de vendredi dernier, par les éléments de l'Armée nationale populaire dans la périphérie de Baghlia, à l'est de la wilaya de Boumerdès. Un terroriste a été effectivement éliminé. Le corps du djihadiste a été exposé dans un carrefour à la sortie sud de la ville. Il s'agit, selon nos sources, du terroriste qui a assassiné, en août 2010, âgé alors de 18 ans, le maire Mohamed Idir, âgé de 47 ans, également patriote dans cette localité à vocation agricole. Ce terroriste H. Djamel, âgé aujourd'hui de 23 ans, natif de Baghlia, avait assassiné le premier magistrat de sa ville pour prouver sa capacité de nuire à autrui en vue de se faire enrôler parmi l'effectif de la seriate locale dépendant de la katibate El Ansar, laquelle était affiliée au GSPC et ensuite à Aqmi. Sur le terrain, l'opération d'encerclement d'un groupe terroriste se poursuit. Des sources locales nous ont en effet confirmé cette opération précisant que les forces de sécurité voudraient bien capturer vivant le reste de la seriate estimé à 6 éléments. Dans le cas contraire, leur élimination ne posera pas de grands problèmes aux forces de sécurité. Mais l'information la plus inquiétante dans cette affaire est le fait qui nous a été signalé, hier, en milieu de la journée. Nos sources affirment que parmi les terroristes assiégés se trouvent deux nouveaux. Ils auraient rejoint le maquis d'Aqmi, il y a moins d'une semaine. Ils seraient, précisent nos sources, impliqués dans l'organisation d'un attentat à l'explosif contre les gendarmes de la localité. Cette attaque s'est soldée, rappelons-le, par la blessure d'une fillette. Les deux criminels, craignant sans doute une arrestation par les services de sécurité, ont donc rejoint leurs commanditaires dans la clandestinité pour l'action violente. C'est la méthode de recrutement usitée par les islamistes armés : impliquer des jeunes dans des réseaux de soutien pour les mettre dans une situation délicate par rapport à la loi, situation qui les oblige par la suite à s'intégrer aux groupes armés. En clair, ce qu'appréhendent les services de sécurité se met à la lumière du jour : il reste, même résiduelles, des possibilités de recrutement à Aqmi implantée en Basse-Kabylie. En tout état de cause, l'éradication de ce groupe de Baghlia coupera les sources importantes de financement et de recrutement. Ce qui met par ailleurs définitivement la région du Bas-Sebaou à l'abri d'une résurgence du terrorisme islamiste. La population de Baghlia attend donc la fin de cette opération et le bilan qu'elle induira avec impatience. Abachi L. Accrochage au centre-ville de Batna Le centre-ville de Batna a vécu, hier en fin d'après-midi, au rythme d'un violent accrochage entre les forces de sécurité et un groupe de terroristes dont on ignore encore le nombre. A en croire des riverains, il s'agirait d'un groupe de 4 individus armés qui se trouvaient dans un véhicule stationné près d'une antenne administrative de l'APC au quartier dit Bordj El Ghoula. Repérés par des policiers, les terroristes auraient tenté de se disperser en tirant en direction des forces de sécurité. La riposte de ces dernières aurait permis d'abattre l'un des terroristes et d'en blesser un deuxième, qui aurait été arrêté, alors que les deux autres se sont réfugiés dans un immeuble mitoyen où ils auraient pris des otages. En début de soirée, le quartier était encore bouclé par les forces de l'ordre qui avaient reçu l'appui d'une unité de l'ANP.