"Enfance en souffrance et psychoth�rapies" a �t� jeudi le th�me d'une journ�e scientifique organis�e par l'Association alg�rienne pour l'aide psychologique, la recherche et la formation (SARP) tenue � la salle de conf�rence "Mohamed-Belouizdad" du centre commercial du Hamma. Longtemps confin� dans le silence, l'enfant en Alg�rie, par le biais de ses parents, commence � �tre consid�r� comme un �tre avec des sensations. "Il y a beaucoup de parents qui pensent que leur enfant ne vas pas souffrir alors que c'est le contraire. Il va juste le d�monter d'une autre fa�on" a not� Mme Ch�rifa Bouatta, pr�sidente de l'association. Et de continuer : "Avant m�me de na�tre, le fœtus ressent le traumatisme de la m�re. Alors que dire apr�s sa naissance". Cette journ�e qui a regroup� des psychologues et chercheurs alg�riens et europ�ens, a pour but de sensibiliser sur les souffrances de l'enfant et des m�thodes de th�rapie. Lors de son intervention, Mme Ch�rifa Bouatta a pr�sent� les r�sultats de la SARP dans le cadre de ses activit�s au sein du centre d'aide psychologique de 2002 � 2004. Ce centre install� � Sidi Moussa assure une aide et une prise en charge psychologique aux personnes en �tat de souffrance mentale et psychologique. Il assure aussi une assistance psycho-sociale et juridique pour les victimes du terrorisme. D'apr�s les chiffres avanc�s par la pr�sidente de la SARP, sur 144 enfants en consultation, 79 sont des gar�ons. Leur tranche d'�ge varie entre 5 et 11 ans. Les principales causes de ces visites provoqu�es par les parents, notamment les m�res, sont tr�s diverses. Aussi, il est recens� que pour 54 enfants, la consultation est due � l'�chec scolaire. Pour 20 autres enfants, c'est la sensation de la peur et d'ins�curit� qui les poussent � se pr�senter au centre. Des probl�mes de m�moire et des retards mentaux sont aussi consid�r�s comme d�clencheurs de la consultation pour respectivement 18 et 12 cas. Mme Bouatta a affirm� que l'association accueille annuellement plus de 300 personnes de diff�rents �ges souffrant de troubles psychologiques. La SARP a �labor� l'ann�e derni�re un rapport sur les "troubles dus aux traumatismes" durant la derni�re d�cennie noire, et qui ont concern� plus de 600 personnes des communes de Sidi Moussa et D�ly Ibrahim. Dans cette derni�re localit�, l'association a install� un autre centre dont les missions principales sont la prise en charge psychologique des personnes en situation de souffrance mentale et la pr�vention en mati�re d'hygi�ne mentale, ainsi que la supervision des praticiens dans leur pratique clinique quotidienne. Ayant eu des r�percussions des plus dramatiques et des plus n�fastes sur la sant� psychologique et mentale des citoyens, notamment chez les enfants, la p�riode du terrorisme a �t� un des �l�ments cl�s du rapport. Les r�sultats ont r�v�l� que 72,7% de ces enfants souffrent de probl�mes li�s � la pauvret�, � l'absence d'abri et de prise en charge m�dicale, alors que 27,4% souffrent des retomb�es d'une agression arm�e et 19,2% souffrent de troubles li�s � leur pr�sence lors d'actes de violence. Mme Boukhaf, psychologue de Sidi Moussa, dans son intervention "Psychoth�rapies, psychoth�rapies de groupes d'enfants : quelle place pour les parents ?" a soulign� que dans plusieurs cas, les parents eux-m�mes, par leur participation aux s�ances, ont des probl�mes qu'ils font ressortir sur leurs prog�nitures. Meriem Ouyahia