Le tourisme d'affaires est l'un des créneaux dont le développement est d'une grande importance pour le tourisme algérien. Un secteur de plus en plus considéré comme le moteur du développement durable par ses effets d'entraînement des autres secteurs (agriculture, artisanat, culture, transports, services, BTPH, industrie...). Salah Benreguia - Alger (Le Soir) Plusieurs experts et professionnels du tourisme estiment que l'Algérie a tout à gagner en se dirigeant vers le tourisme d'affaires au lieu de concentrer le total de sa politique sur le tourisme de masse. Ce tourisme, à caractère sélectif, pourra en effet disposer de sa propre clientèle étant donné que la démarche économique du pays s'inscrit dans l'échange et l'ouverture à l'expertise et aux capitaux étrangers via les divers projets en cours de réalisation. Les projets en cours d'exécution dans le secteur touristique sont, pour la plupart, implantés dans les zones urbaines. Et cela va favoriser le tourisme d'affaires, aux yeux de certains. En plus des ressources financières, des rencontres regroupant des touristes étrangers et nationaux sont à même de faire connaître la culture et les traditions algériennes et, par ricochet, à étendre les modèles de consommation algériens. Ce segment, pour les spécialistes en la matière, désigne les déplacements à but professionnel. Il combine les composantes classiques du tourisme (transport, hébergement, restauration) avec une activité économique pour l'entreprise. A l'inverse du tourisme de masse, il est plus exigeant et suscite un investissement particulier et aussi conjugué dans plusieurs secteurs. L'intérêt affiché ces dernières années au tourisme d'affaires s'est traduit sur le terrain par l'édification de plusieurs infrastructures adaptées aux exigences des clients de cette branche. En effet, l'Algérie a eu droit à une panoplie de constructions dont les chefs de projet sont souvent des étrangers. A titre d'exemple, Alger a vu, la semaine passée, la réception, lors d'une visite d'inspection du ministre de tutelle, de 5 nouveaux hôtels disposant chacun d'une capacité d'accueil allant de 26 à 140 chambres avec une offre de 600 nouveaux lits, permettant la création de 350 emplois. Toujours dans la capitale, cinq autres projets d'hôtels sont en cours de finalisation et seront inaugurés avant la fin de l'année. De ce fait, la capitale dispose actuellement de 172 hôtels avec une capacité de près de 20 000 lits. Il est utile d'indiquer ici que ce segment intéresse, depuis quelques années, la communauté d'affaires en Algérie. Aux Pins-Maritimes sur la baie d'Alger, l'homme d'affaires Abdelwahab Rahim s'est investi dans la construction d'un quartier d'affaires (tours d'affaires), à côté de l'hôtel Hilton. L'autre exemple à citer est celui de Bab-Ezzouar, à moins d'un kilomètre de l'aéroport, où se trouvent plusieurs hôtels (Mercure, Ibis) en sus d'un grand centre commercial, sans oublier des hauts buildings faisant office de siège de grandes entreprises nationales.