Au total, 861 projets d'investissement touristique ont été lancés en Algérie depuis 2008. Pour une enveloppe budgétaire de l'ordre de 340 milliards de dinars, ces projets devront offrir plus de 104 000 lits et créer plus de 45 000 emplois. C'est ce qu'a indiqué le directeur du tourisme au ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Salah Benreguia - Alger (Le Soir) S'exprimant, hier, en marge d'une rencontre sur l'investissement dans le domaine de tourisme tenue à l'hôtel Mazafran à Alger, Mohamed-Sofiane Zoubir a précisé que «sur les 861 projets, le ministère du Tourisme et de l'Artisanat a réceptionné 76 établissements touristiques ; 18 autorisations d'exploitation ont été délivrées». S'inscrivant dans le cadre de la politique nationale relative au secteur du tourisme, les pouvoirs publics ont consenti, selon la même source, des avantages importants en matière d'investissements touristiques à la faveur des Lois de finances des années 2009, 2011 et 2013, notamment en terme de bonification des taux d'intérêts sur les crédits d'investissement, en plus des facilités d'accès au foncier. La politique en question implique également l'apport de l'expertise et le savoir-faire étrangers. D'ailleurs, au niveau du département de Mme Zerhouni, 4 projets de partenariat avec des étrangers ont été enregistrés. «Deux projets d'investissement pour la wilaya d'Alger, un à Skikda et un autre à Constantine ont été enregistrés. Ce sont des gros projets d'investissement touristiques. En sus de ces projets, on note également tous les contrats de management qui ont été signés avec les investisseurs privés via la mise en place d'un système de mise à niveau et d'un système de management qui sera supervisé et assuré par des compétences étrangères» a précisé plus loin M. Zoubir. Utile de souligner dans ce sillage, que la politique relative au secteur du tourisme adoptée par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat et qui s'étalera jusqu'à l'horizon 2030, se propose d'asseoir une stratégie basée sur l'adhésion totale de l'ensemble des institutions directement ou indirectement impliquées dans la conception, le développement et la promotion des activités touristiques pour l'émergence d'une véritable industrie du tourisme. Au-delà de ces statistiques, les experts insistent, en outre, sur l'encouragement des hôteliers qui investissent dans la formation, et ce, par l'octroi d'avantages fiscaux et parafiscaux, le rallongement des délais de remboursement des crédits compte tenu de la spécificité de ce secteur, ainsi que la révision des avantages octroyés par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) et leur adaptation en fonction des besoins du secteur. Sur un autre sujet, les spécialistes en tourisme soutiennent bec et ongles qu'afin de développer le secteur du tourisme, la mobilisation et la contribution de tous les professionnels de l'hôtellerie est de mise. D'ailleurs, l'apport du secteur bancaire est plus que recommandé. Présente à cette rencontre, Mme Azoun Nacira, cadre au Crédit populaire d'Algérie (CPA) a fait savoir que sa banque a signé plusieurs conventions avec le ministère de tutelle, dans l'objectif d'accompagner les investisseurs dans la réalisation de leurs projets, et ce, jusqu'à 60% du coût total.