Avec les événements qui secouent la ville de Ghardaïa, le pays «vient de franchir un pas vers le pire», estime Hanoune. L'Algérie est, dit-elle, face à son destin et l'Etat est devant «un examen historique». Il a le choix, dit-elle, entre corriger ses «errements» ou se «condamner à la somalienne». Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En réunissant hier les membres de l'Organisation des jeunes révolutionnaires (OJR), la secrétaire générale du Parti des travailleurs a consacré la totalité de son discours à la situation qui prévaut à Ghardaïa. Une situation faite de terreur, dit-elle, qui ne peut être qualifiée de conflit intercommunautaire. La numéro un du PT y voit plutôt la mise en œuvre d'un plan datant de 2011 entrant dans le cadre du projet du Grand-Moyen-Orient. Elle pointe du doigt des ONG activant au niveau de Ghardaïa, le mouvement pour l'autonomie du M'Zab ainsi que la maffia locale qui tire profit de cette situation. Leur démarche, dit-elle, vise à la dislocation du pays. Pourquoi Ghardaïa ? Hanoune répond que tous les ingrédients y sont réunis et la fragilité de l'Etat n'a fait que faciliter les choses. Un Etat qui, dit-elle, gère la crise par «à coups» sans aucun plan ni vision à long terme pour lutter contre les aventuriers. L'immunisation de Ghardaïa et de l'Algérie entière suppose, dit Hanoune, un Etat fort et une justice sociale. Des conditions qui, dit-elle, ne sont actuellement pas réunies car, ajoute-t-elle, l'environnement politique et économique est actuellement «porteur des graines de la violence». C'est, assure-t-elle, la dernière chance pour que «l'Etat se ressaisisse». Le président de la République doit, dit-elle, absolument faire cesser «l'OPA sur les institutions de l'Etat par l'oligarchie».