Ambassadrices de leur culture, de leurs traditions et de cette cité ancestrale forte de valeurs et aussi de patrimoines matériel et immatériel non des moindres. Plus belles les unes que les autres mais surtout plus déterminées à représenter Médéa. Une qaâda médéenne a été organisée par le Musée des arts populaires et des traditions de Médéa en partenariat avec le Musée des beaux-arts d'Alger dans le cadre de la manifestation «L'été des musées». Les associations Les doigts d'or et Eddalia de Médéa ont excellé et ont brillé par leurs expositions en matière de broderie, couture, tissage, art culinaire, artisanat, décor traditionnel et autres. Le regard de ce public nombreux s'est beaucoup porté sur les costumes traditionnels exhibés à l'occasion d'un défilé de mode prévu pour l'occasion et qui a mis en valeur entre autres le haïk et le aâdjar portés autrefois par les femmes algériennes et qui faisaient d'elles de vraies dames en leur donnant l'allure de colombes blanches avec toutes la connotation et la symbolique de la féminité de pureté et vulnérabilité. Il y avait aussi une place au serwal m'daouar, maharma, au khit errouh pour les bijoux et autres. Un volet de la cérémonie a été consacré au costume traditionnel de l'enfant : des chérubins vêtus de magnifiques tenues de madjboud, de fetla et d'autres broderies ont défilé devant une assistance complètement conquise ! Le groupe Aïssaoua était de la partie et a interprété des chants du terroir au son du bendir, qui vous font entrer en transe et qui ont réellement impressionnés plus d'un. D'ailleurs, on n'entendait que les clics des appareils photo. Dans d'autres styles, d'autres chanteurs ont également participé à la soirée dont le jeune Ayoub Medjahed qui a été beaucoup apprécié. Sur cette terrasse panoramique du Musée des beaux-arts qui a abrité l'événement, on avait l'impression d'être dans un salon traditionnel arabe, un ouast eddar plus exactement. Un décor sans faille a été restitué pour cela. D'ailleurs des «hôtesses» s'affairaient autours des convives et servaient thé et café accompagnés de samsa, m'hancha, makrout, k'taif et autres douceurs le tout «made in» Médéa. Arrive le moment de la henna en l'honneur des petits jeûneurs. Le micro a été cédé à Razika Bouguelmani, présidente de l'association Kounouz, pour la promotion de la femme, de la ville des Roses (qui travaille souvent avec Aïcha Bouzerai, présidente de l'association Doigts d'or de Médéa), pour louer le Prophète Mohamed (QSSSL) à travers le chant consacré à ce rituel. La soirée s'est terminée en apothéose, chants, danses, photos souvenir et par heureuse coïncidence feux d'artifice sur la baie d'Alger. Le mot de la fin ? Nous l'avons eu avec Dalila Orfali, directrice du Musée des beaux-arts d'Alger, qui dit que cet événement est devenu une tradition qui permet de s'ouvrir sur d'autres wilayas et qui fait dans l'échange et l'enrichissement des connaissances des différentes cultures de notre pays. Le constat ? C'est le suivant : à travers l'intense activité du Musée des arts et traditions populaires de Médéa, cette wilaya sort de son cocon et se fait de plus en plus connaître. Les portes du musée sont toujours ouvertes. D'ailleurs et dans ce sens, M. Bouâleme Belacheheb, qui en est le directeur, s'est proposé de parrainer – en créant une association mère –, les activités d'associations à caractère culturel et de leur prêter main-forte pour la promotion de l'art et de la culture et de la préservation du patrimoine de Médéa.