Les forces de sécurité irakiennes ont repris dimanche le contrôle des bâtiments de l'Université Anbar, située à l'extrême-ouest de la ville de Ramadi, chef-lieu de la province d'Anbar, et ce, après d'intenses affrontements avec les éléments de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daesh/EI), a fait savoir un porte-parole de l'armée. «Les forces anti-terrorisme sont entrées à l'aube dans l'Université Anbar et combattent maintenant pour la débarrasser des terroristes restants de Daesh, ainsi que pour désamorcer les bombes et ouvrir les routes, et avancent actuellement vers le district de Ta'mim (dans le sud de Ramadi)», a déclaré dans un communiqué le général de brigade Yahyah Rasoul Abdullah, porte-parole du commandement des opérations. M. Abdullah a indiqué que les forces irakiennes et les milices paramilitaires alliées de Hashd Shabi arrivent de quatre directions différentes pour entrer dans Ramadi, ville située à environ 110 km à l'ouest de la capital irakienne Baghdad. Récemment, les autorités irakiennes ont annoncé le début d'une offensive militaire majeure afin de libérer les villes et villages clés de la région irakienne d'Anbar des mains de Daesh. Les forces de sécurité irakiennes et les milices paramilitaires alliées de Hashd Shabi combattent depuis des mois pour reprendre le contrôle des villes-clés de la province d'Anbar tombées aux mains des combattants de l'EI. Ces derniers se sont emparés de la plupart d'entre elles et ont tenté d'avancer vers Baghdad, mais ont été repoussés par les nombreuses contre-attaques des forces de sécurité et des milices chiites. Depuis mai dernier, quelque 85 000 personnes ont fui la ville de Ramadi (ouest) d'après le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Cette nouvelle vague de déplacements porte à 180 000 le nombre de personnes ayant fui Ramadi depuis début avril, précise le HCR, notant que «beaucoup de déplacés ne savent pas où aller».