Lors d'une cérémonie organisée à la résidence d'hôte de la wilaya, le désormais ex-wali de Béjaïa Hamou Ahmed Touhami a fait ses adieux, mercredi passé, en début d'aprèsmidi, à tous ceux qui l'ont côtoyé durant près de 5 années passées à la tête de cette wilaya, avant son affectation à la faveur du dernier remaniement des walis effectué par le chef de l'Etat, à la tête de la wilaya de Aïn-Témouchent. Lors de la rencontre qui a enregistré la présence de tous les directeurs de l'exécutif, certains animateurs du mouvement associatif et des acteurs de la société civile locale, des P/APC et certains élus APW, l'absence du P/APW et de l'écrasante majorité des élus APW du FFS notamment et ceux du RCD ainsi que les députés du FFS était très remarquée. Si l'absence du RCD se justifie par le fait que le parti de Mohcine Belabbas «n'accorde pas d'importance à ce genre de manifestations protocolaires», explique Debboub Mouloud, chef du groupe du RCD à l'APW et responsable du Bureau régional, le P/APW, Mohamed Bettache, selon ses proches, aurait délibérément décidé de boycotter la cérémonie suite aux rapports conflictuels qu'entretenaient les deux responsables au niveau de la wilaya «administration et institution élue de wilaya» depuis le mois d'octobre dernier. Le P/APC de Tinebdar a ouvertement décliné l'invitation à la cérémonie. «La population de Tinebdar qui a été victime de votre politique de blocage a déjà fêté votre départ à sa manière par un gala (...) la population ne regrettera jamais votre départ, bien au contraire votre mutation est synonyme de bouffée d'oxygène et d'espoir. Pour cause, jamais dans l'histoire de la wilaya de Béjaïa, un wali n'a fait autant de mal», écrit dans sa déclaration rendue publique l'édile de Tinebdar. Au cours de son allocution, le wali a tenu à remercier tous les présents pour le soutien qu'il a reçu depuis son arrivée à Béjaïa avant de souligner qu'il s'en allait en «gardant les meilleurs souvenirs de cette wilaya». Ahmed Hamou Touhami a aussi défendu son bilan à la tête de la wilaya depuis son installation. Il citera à l'occasion les projets structurants lancés depuis son arrivée à l'instar «de la pénétrante, l'extension du port où encore le dédoublement de la voie ferrée, le projet de raccordement en gaz naturel de toutes les municipalités et d'autres projets structurants en cours de lancement à l'image du complexe pétrochimique, le CHU...», rappelle-t-il. Si le wali partant semble plutôt «satisfait» de ses réalisations à la tête de la wilaya, de nombreuses voix s'élèvent au sein de la société civile, des partis politiques de l'opposition et des élus pour pointer du doigt l'énorme retard économique qu'accuse la wilaya de Béjaïa depuis l'installation du wali sortant en 2010. «Les projets structurants inscrits à l'indicatif de Béjaïa bien avant son arrivée à l'image de l'extension du port et de l'aéroport et le dédoublement de la voie ferrée ne sont toujours pas achevés. Le projet du CHU est encore au stade des études. A tous ces retards s'ajoute le phénomène de la fermeture des routes qui pénalise fortement les opérateurs économiques de la région. La wilaya de Béjaïa a battu le record des fermetures des routes et des APC sans que la première autorité ne bouge le petit doigt», reprochent les élus et des acteurs de la société civile qui espèrent que le nouveau wali M. Ould Salah Zitouni réussira à «remettre sur les rails du développement économique la wilaya». Il convient de noter que le désormais ex-wali de Béjaïa se plaisait à répéter à chacune de ses visites à travers les communes que, «la population de cette wilaya a trois rêves : la pénétrante autoroutière Béjaïa-autoroute Est- Ouest, le CHU et le gaz de ville». Si pour la pénétrante, le taux d'avancement des travaux est plutôt appréciable et devrait être réceptionnée fin 2016, le projet de réalisation d'un nouveau CHU reste, jusqu'à maintenant, au stade de vœu pieux dans l'attente d'une hypothétique décision d'attribution du terrain qui devrait servir à son implantation. S'agissant du taux de pénétration en gaz de ville, la région accuse, toujours, un retard avec un taux timide de 40% même si des projets de réalisation de gaz naturel sont lancés à travers toutes les municipalités. Son remplaçant à la tête de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, ex-wali de Mascara, faut-il le signaler, a aussi assuré la fonction de wali délégué des circonscriptions administratives de Chéraga et Bir Mourad Raïs dans la wilaya d'Alger. A. Kersani BENI KSILA Affrontements entre les videurs d'un hôtel et des villageois Une autre rixe entre des videurs d'un hôtel et des villageois a été observée dans l'après-midi de mercredi, a-t-on appris d'une source locale. Cela s'est passé vers les coups de 17h, lorsqu'un des agents de sécurité de l'hôtel serait descendu à la plage accompagné de «filles de joie» travaillant comme entraîneuses dans l'établissement hôtelier en question, suscitant ainsi l'ire et l'indignation des estivants composés en majorité de familles. Indignés par la scène et en colère, les jeunes du village d'Aït Mendil n'ont pas mis beaucoup de temps à réagir. Ces jeunes villageois ont d'abord tenté de «raisonner» le videur de l'hôtel en l'invitant à quitter les lieux avec ses compagnes «légèrement vétues». L'agent de sécurité qui aurait refusé d'entendre raison a appelé ses collègues en soutien tout en s'en prenant aux jeunes villageois. Alertés par la triste scène que venaient de vivre leurs jeunes, d'autres villageois ont couru à leur secours à la recherche des agresseurs. Révoltés par le comportement de ces derniers, les villageois se sont rendus au niveau de l'établissement hôtelier où se sont refugiés les agents de sécurité pour l'arroser de pierres et y mettre le feu. Les jeunes villageois en furie ont exigé qu'on leur livre les auteurs de l'agression. Le fils du patron aurait même été blessé par les jeunes villageois qui ont investi le bar et les chambres d'hôtel à la recherche des agresseurs. Prévenue de la grave situation, la Gendarmerie nationale est intervenue pour tenter de ramener le calme. Un impressionnant renfort de gendarmes a été déployé pour disperser les jeunes révoltés. Selon nos informations, les gendarmes ont procédé à l'interpellation de tous les employés, le patron de l'hôtel et son fils avant de les remettre en liberté le lendemain jeudi. Un fusil de chasse, un pistolet et d'autres armes blanches utilisés lors des affrontements avec les villageois auraient été saisis, selon notre source. Un calme précaire est toujours observé dans cette localité balnéaire de la côte ouest béjaouie, les habitants d'Aït Mendil et de Beni K'sila réclament la fermeture définitive de l'établissement. A. K. APRÈS UNE BAGARRE AVEC DES GROUPES DE JEUNES DE LA CITE BALNEAIRE 600 vacanciers du Sud évacués de Souk-El-Tenine La cité balnéaire de Souk-El-Tenine, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, a été secouée par une violente bagarre, mercredi, entre des citoyens de la localité et des jeunes vacanciers venus pour la plupart du Sud algérien, de Béchar notamment, a-t-on appris d'une source locale. Tout a commencé lorsque, «paniqués» suite au retard mis par les éléments de la Protection civile à secourir deux de leurs camarades emportés par les vagues, de jeunes vacanciers ont commencé à vandaliser plusieurs cabanons, avant de s'accrocher avec des groupes de jeunes habitants de cette accueillante et paisible localité côtière, selon certains témoignages. S'ensuivit alors durant de longues heures une violente bataille rangée entres les vacanciers et les jeunes de la cité balnéaire sans pour cela faire fort heureusement de blessés, a rapporté notre source. Pour parer à un éventuel débordement, les services du ministère de la Jeunesse et des Sports ont aussitôt décidé d'évacuer tous les vacanciers du camp. Ainsi, quelque 600 jeunes vacanciers, pour la plupart venus de la wilaya de Béchar, ont été évacués en toute urgence dans la matinée de jeudi. S'insurgeant contre les conditions de prise en charge de ces jeunes vacanciers dans le cadre de l'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (Analj), un député du FFS de Béjaïa a révélé sur les réseaux sociaux que 1 700 jeunes du Sud sont hébergés dans un camp de toile d'une capacité de 800 places. Le député en question a demandé l'ouverture d'une enquête car, selon lui, les responsables de l'Analj «ont signé des conventions dans une opacité totale». A. K. SIDI-AICH Un policier se suicide avec son arme Un membre de la BMPJ d'Adekar s'est suicidé en fin d'après-midi de mercredi, a-t-on appris de source policière. Le policier, originaire de la municipalité de Tinebdar, s'est donné la mort en se tirant une balle dans la tête devant son épouse et ses enfants dans son domicile situé à Sillal, dans la commune de Tifra (Sidi-Aïch), rapporte notre source. Agée d'une quarantaine d'années, marié et père de 4 enfants, la victime était pourtant très appréciée par son entourage. La nouvelle de cette tragédie a jeté émoi et consternation au sein de toute la population locale qui n'explique pas le geste désespéré du policier.