H�te hier du centre de presse d'El- Moudjahid, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a justifi� l'augmentation des marges de distribution des produits p�troliers par le rejet par l'Assembl�e populaire nationale des augmentations des taxes sur le gasoil. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Energie, qui a largement abord� lors de cette rencontre les principales questions �nerg�tiques internationales et nationales de l'heure, avait indiqu� auparavant que 2004 a �t� une "bonne ann�e" pour l'Alg�rie. A ce propos, il a relev� une augmentation d'au moins 10% de nos exportations de p�trole et de gaz, des recettes de l'ordre de 31,6 milliards de dollars (soit 31% de plus que celles de 2003), une douzaine de d�couvertes de gisements d'hydrocarbures (gaz et huiles) faites par Sonatrach et ses associ�s. Mais aussi une augmentation importante � moyen terme et de nos capacit�s d'exportation de gaz et de GNL (plus de 100 milliards de m�tres cubes en perspective) et de p�n�tration des march�s europ�ens, d'Am�rique du Nord et du Sud et l'Afrique, avec le lancement de plusieurs projets en 2004 et 2005. Cela, notamment en s'attendant � ce que les prix mondiaux du p�trole restent �lev�s en 2005 sans toutefois baisser � moins de 30 dollars le baril et en escomptant une croissance �conomique mondiale de l'ordre de 4,3%. Mais aussi en fonction de l'�volution des r�serves et de la demande p�troli�re mondiale, attendue pour augmenter au deuxi�me trimestre de cette ann�e, de la strat�gie de l'OPEP, dont une r�union est attendue pour le 30 janvier prochain, et du choix des sp�culateurs. Par ailleurs, il a annonc� l'installation, la semaine prochaine, de l'Agence de r�gulation de l'�lectricit� et du gaz (CREG) ainsi que des deux agences de r�gulation des mines, conform�ment au processus de lib�ralisation engag� depuis 2002 dans ces deux domaines. D'autre part, il a pr�cis� que les habitants de la ville de Hassi- Messaoud ne seront pas d�log�s mais que toute construction additionnelle ne sera pas permise, toutes les constructions illicites seront d�truites et qu'une autre ville dont une base logistique pour les travailleurs de ce secteur sera �rig�e dans les conditions normales de s�curit� et de d�veloppement de l'activit�. Cela �tant, M. Khelil a expliqu� l'augmentation des marges de distribution (Naftal et stations -services priv�es) des produits p�troliers, gel�e depuis 1998 et incompr�hensible selon lui, par la n�cessit� de r�cup�rer les co�ts d'investissements et co�ts op�ratoires et, par-del�, offrir une meilleure qualit� de service et garantir les ressources n�cessaires au financement de leurs investissements. Cela, en mettant en cause la responsabilit� de l'instance parlementaire qui a rejet�, selon Khelil, la diminution de la taxe sur le GPL-carburant et l'essence sans plomb ainsi que l'augmentation propos�e � 5 DA de la taxe sur le gasoil alors que ce produit est plus polluant que les deux premiers. Un rejet qui a motiv�, selon lui, la d�cision gouvernementale d'augmenter les taxes, et donc les prix, dans l'int�r�t des distributeurs. Le ministre de l'Energie a fortement plaid�, lors de cette rencontre, en vue de d�courager l'utilisation du gasoil, en impulsant une politique coh�rente des produits p�troliers et en d�veloppant la culture de la s�curit�, de la conservation, la ma�trise et efficacit� de l'�nergie et le respect de l'environnement. Ce faisant, il a estim� que Sonatrach subventionne directement, � hauteur annuelle de 1,5 milliard de dollars, les prix de ces produits et que l'Etat finance en fin de compte la consommation � travers les subventions accord�es bien que cela ne soit pas de leurs r�les respectifs de le faire. Il revient alors, selon lui, � l'Assembl�e de d�cider en mati�re de politique globale de subvention et de fixation des tarifs des prestations. A ce propos, il a estim� que les prix de l'�lectricit�, augmentant, doivent refl�ter les co�ts d'investissement et les co�ts op�ratoires ainsi qu'une rentabilit� raisonnable, et qu'il n'est plus question que Sonelgaz continue encore � subventionner. En outre, il a plaid� pour qu'entre en vigueur cette ann�e un prix unique de cession du gaz naturel aux utilisateurs industriels. Une instance parlementaire qui aura � examiner cette ann�e une mouture relativement modifi�e, selon Chakib Khelil, de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, prenant en compte les avis exprim�s par les experts, cadres du secteur et partenaires sociaux. Un texte qui fait l'objet d'examen par un conseil interminist�riel depuis trois jours et qui sera ouvert aux avis des experts, op�rateurs et partenaires �conomiques et sociaux lors de son passage devant l'APN. Cela �tant, il a pr�sent� un plaidoyer en faveur de l'adoption rapide, dans le contexte de la mondialisation, de l'ouverture � l'�conomie de march�, incontournable, et de la n�cessit� de modifier les mentalit�s, de ce texte qui s�pare les missions de l'Etat de celles de Sonatrach qui agit en tant qu'op�rateur et partenaire, et b�n�ficie d'atouts pour investir et �tre comp�titive. C. B.