C'est à partir de la wilaya de Guelma, où il a effectué jeudi une visite d'inspection, que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a tenu à rassurer les utilisateurs du diesel sur les intentions du gouvernement vis-à-vis de cette énergie. Malgré son coût élevé, plus de 300 millions de dollars par an, importée de l'étranger, le prix du gasoil ne sera pas augmenté, a affirmé Chakib Khelil, cité par l'APS. Cette sortie du ministre appuie celle du grand argentier du pas, Karim Djoudi, ayant assuré lors de son passage au Conseil de la nation, à l'occasion des débats sur le projet de loi de finances 2010, que les pouvoirs publics continueront à subventionner le prix du gasoil, malgré les frais de son importation. L'Algérie n'ayant pas des capacités de raffinage, notamment du gasoil et du bitume continue à satisfaire les besoins nationaux par le recours à l'importation auprès des pays européens ayant les grandes centrales de raffinage du pétrole brut. Le litre du diesel est facturé à 12 dinars, sachant que le parc national d'automobile est constitué essentiellement de véhicules roulant avec cette énergie. Il s'agit principalement des transporteurs, d'agriculteurs et d'entreprises évoluant dans les divers domaines. L'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) avait indiqué lundi dernier, par la voix de son président, Noureddine Cherouati, qu'elle allait proposer au gouvernement une augmentation annuelle du prix du gasoil de 10% afin de freiner la consommation de ce carburant «coûteux et polluant». En tant que structure de consultation et de régulation, elle se doit d'alerter les autorités, entre autres, sur les dépenses énergétiques et leurs conséquences sur le Trésor public. Mais la décision est du ressort du gouvernement qui pourra pour des raisons socioéconomiques geler toute hausse des prix de produits de large consommation. Plusieurs tentatives ont été faites y compris par le ministre de l'Energie dans le cadre de la loi de finances annuelle afin d'augmenter le prix du gasoil, mais en vain. Les parlementaires ont toujours rejeté cette proposition. Par ailleurs, M. Khelil a affirmé, au cours de sa visite à Guelma, qu'il n'y aura pas, d'ici 2012, d'augmentation de la production de pétrole par les pays de l'Opep. Une augmentation des quotas aurait pour effet d'accroître le déséquilibre qui caractérise le marché pétrolier, a estimé le ministre.