Ce fut à l'issue de six journées d'intenses activités culturelles que le festival maghrébin de la musique andalouse vient de clore ses portes. Plusieurs pays du pourtour méditerranéen se sont retrouvés réunis à Koléa et à Cherchell, autour d'un héritage commun qu'est la musique andalouse. On a vu ainsi se produire la troupe Fado du Portugal, le groupe turc Erwayan Turk, la troupe espagnole de Flamenco, le Chabab tunisien de Monastir, la célèbre troupe Dar el Ala du Maroc et l'ensemble de Beldi Mériem, qui est venue de Paris où elle vit et se produit. Quant à l'Espagne, c'est le style Flamenco qui envoûta les Algériens, animé par le guitariste, José- Luis Dominguez, la danseuse Ana Pérez, et le percussionniste Kadu Gomez. Mais ce furent les Marocains de la formation Dar el Ala , de Dar el Beida, qui emballèrent le public cherchellois, sous la direction du virtuose du violon et chef d'orchestre, le professeur Brahim, Cherif el Ouaezani et du fougueux et jeune soliste Merouane Hadji, au grand plaisir de l'assistance composée de Messieurs Chérifi, de l'APW de Tipasa, de M. Labri, commissaire du festival pour Cherchell, de M. Abedlli, le représentant du Ministère de la Culture et de Mme Tafida, l'organisatrice du comité des fêtes. Nous avons remarqué, par ailleurs, l'intérêt et la perspicacité que Hadj Boualem Kherras, le président de Dar el Gharnatia de Koléa, prit à évaluer ces troupes venues à Cherchell, en présence des présidents des formations andalouses de Rachidia, de Nassim Essabah et de l'association El Manara. Il convient d'évoquer en outre les Tunisiens, présents à cette 7e édition, qui ont versé quant à eux dans la chanson de charme, avec des élèves de Chabab Monastir, une formation tunisienne forte de dix membres dont des chanteuses solistes, dirigées par leur président Lotfi Benzerti et le chef d'orchestre Sohbi, accompagné par les professeurs chikh Mokhtar Diour, au violon Alto, et de Mahfoud Frih. S'il est vrai que l'orchestre tunisien a su envoûter les mélomanes de Koléa avec de belles mélopées du type «Ana Ahwa Min fadhlak ya nour aîni» , ce fut le luthiste Yousri Boussaïd, qui entonna une nouba du type « ya megouani »,accompagné de son pianiste, qui s'évertua à se lancer dans une autre chanson de charme du type «habitek ya tefla».