«Il n'y a pas de délestage» dans l'alimentation en électricité, relevait hier le ministre de l'Energie, lors d'une visite du siège de l'Opérateur du système électrique (OSE, société du groupe Sonelgaz) à Alger. Certes, Salah Khebri concédera l'existence de «perturbations», de coupures mais qui concernent essentiellement la distribution, selon le ministre, qui appellera à «être réaliste» et à comparer entre les situations antérieures et le présent. Néanmoins, les sociétés du groupe Sonelgaz déploient selon le ministre des efforts importants pour satisfaire la demande en électricité. Une demande qui connaît un accroissement quotidien de 50% entre la période matinale et le soir, relèvera Salah Khebri, indiquant un pic de plus de 12 000 MW. Et une consommation qui a cru de 14% entre l'année dernière et 2015, une augmentation de la consommation qui résulte principalement de l'utilisation des climatiseurs qui représente une charge de 3 000 MW, indique le ministre de l'Energie. Pour autant, les filiales de la holding énergétique sont confrontées «quotidiennement » à des contraintes, observera Salah Khebri. Il citera ainsi le problème des droits de passage (les oppositions de riverains à l'installation de pylônes et autres infrastructures), les agressions sur les ouvrages... Ce «qui impacte» sur les projets programmés en vue de renforcer les capacités en termes d'offre et «par conséquent, créé des problèmes de pointe», relèvera M. Khebri. Et des efforts pour couvrir la demande également déployés par l'Etat en dépit du fait que la tarification n'a pas évolué depuis 2005, relèvera-t-il, tout en éludant la question de la révision de ladite tarification. Notons que l'OSE, filiale à 100% de Sonelgaz et créée en vertu de la loi sur l'électricité, assure l'équilibre permanent entre la consommation, la production, la sécurité et la fiabilité de l'alimentation électrique. Un opérateur essentiel dont la vocation est d'anticiper en matière de demande et de veiller à la bonne conduite de la chaîne de la production- transport-distribution. Ceci en attendant la mise en place de l'Opérateur du Marché, également prévue par la loi en vigueur.